Tous au gymnase : de l’inutile à l’utile !

Tous au gymnase : de l’inutile à l’utile !

(1 Tm 4.7-8)

Introduction

L’apôtre Paul écrit ses dernières lettres (env. 64-65 ap. JC). Il écrit au « jeune » pasteur de l’église d’Ephèse, qu’il connaît bien, Timothée. Ce dernier a de grands défis : des faux docteurs se sont introduits dans l’église. Certains disent qu’il ne faut plus se marier, ne plus manger tels aliments, etc. Paul ne cesse de faire des recommandations à ce pasteur et donc à nous, c’est pour cela que je propose trois points ce matin.

1. De l’exercice, c’est indispensable.

En 1Tm 4.8 apparaissent deux termes :

  1. exercice corporel : gymnasia.
  2. faire de la gymnastique : gymnazô.

Paul nous dit que l’exercice physique est utile mais à peu de chose. La bible ne dénigre jamais le corps. Peut-être faut-il voir, selon certains, une allusion au culte du corps, notamment les règles d’ascétisme (jeûner, pas de viande, pas de sexualité, etc.). Paul nous dit qu’il faut s’exercer à la piété car elle est utile à tout.

Le sens de piété est  :

Le profond respect pour Dieu et sa Parole qui inspire notre style de vie.S. Bénétreau

On pourrait le traduire par :

Exerce-toi à vivre dans l’attachement à Dieu.

La piété se nourrit de la prière, de la saine doctrine, c’est-à-dire de l’enseignement de la Parole, des vérités de l’Evangile. C’est la conduite approuvée par Dieu, dans sa relation pleine et vivante avec son Dieu.

La piété est volontariste (1Tm 6.11). Elle a une portée immense, eschatologique. Elle a des conséquences immédiates et éternelles. Elle demande de la vigilance et risque de recevoir des attaques (2Tm 3.12).

Elle est utile dans tous les domaines de la vie. Elle est totalisante, c’est-à-dire d’autres frères et sœurs vivent cette même piété.

2. Des dons à utiliser

Paul encourage Timothée à raviver, mettre en œuvre le don qu’il a reçu, suite à une prophétie et l’imposition des mains (1Tm 4.14, 2Tm 1.6). Chacun reçoit un don (1Co 12.11, 1P 4.10). Dans la perspective biblique, un don est toujours pour l’utilité commune, pour le bien des autres, pour la construction de l’église. Un don se cultive, se travaille, se ranime, se met en œuvre. Construisons encore cette année, dans ce corps spirituel bien vivant qu’est l’Eglise.

3. Jamais les mains vides (2Tm 3.16-17)

Nous avons la bible sous forme de plusieurs traductions ; cette Friture infaillible, inspirée (soufflée) de Dieu.

En 1536, William Tyndale, enfermé dans un cachot insalubre, est étranglé et brûlé sur le bûcher à Vilvorde en Belgique. Son crime : il a osé traduire la Bible en anglais. Il disait :

Je défie le pape et toutes ses lois et, si Dieu me prête vie, je ferai qu’en Angleterre, le garçon qui pousse la charrue connaisse l’Écriture mieux que le pape lui-même.

Avant sa mort, dans un dernier souffle, Tyndale s’écrie : « Seigneur, ouvre les yeux du roi d’Angleterre ». En 1540, le roi Henri VIII, émerveillé par la beauté de la traduction de cette Bible, basée sur le travail de Tyndale, en autorise la publication dans tout le royaume.

L’attachement à Dieu (la piété) est utile à tout ; la Parole de Dieu est utile pour enseigner, réfuter, corriger (redresser), former. Utile avons-nous dit ! Balayons tout ce qui est inutile. Que le souffle de Dieu nous anime, nous réveille, nous stimule, nous brûle, nous fasse lever.

Questions

  • Quelle est ma façon de développer ma piété ?
  • En quoi la piété m’est-elle utile dans mon quotidien ?
  • Quel don aurais-je à ranimer, à mettre en œuvre ?
  • En quoi la bible m’est-elle utile dans mon quotidien ?

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