La foi

La foi

Combien de fois n’a-t-on pas entendu : « Vous avez de la chance, vous avez la foi ». Que veut dire avoir la foi ? (Hé 11.1), le problème, c’est que si l’on examine ce verset, on croit que c’est un gag.

  1. L’espérance : espérer c’est ne pas être sûr de ce qui va arriver, si c’est sûr, ce n’est plus de l’espérance.
  2. La foi est une « démonstration ». La démonstration est le principe de la science qui nécessite d’avoir un objet qu’on voit et non un objet non identifié.

On a donc renoncé à expliquer la foi, elle devient un bouclier contre la pensée, la logique, la rationalité, on en fait un mystère. Mais voilà, lorsque la bible nous parle de mystère, c’est pour nous dire qu’il a été dévoilé.

Entrons dans ce chemin de la foi

Il y a 2 notions :

  1. La foi qui est le fait de croire, elle est assimilée à la confiance.
  2. La foi qui est ce que l’on croit, elle est assimilée à la croyance.

La foi/confiance est suscitée par Dieu par Sa présence active et transformante en nous. Elle demande notre participation. La croyance est le contenu de ce qu’on croit. Dans les récits d’Abraham et de Moïse il y a plus de confiance que de contenu. Dans (Gn 12), Abraham part sans savoir où il va. Il prend des risques qui nécessitent la confiance. Il n’y a pas de contenu. Moïse (Ex 3), n’entraîne pas avec lui une famille, mais un peuple. C’est irréaliste. Il veut savoir qui lui parle. On peut comprendre la réponse de Dieu par : « je suis celui qui suis », ce qui paraît statique. Dieu joue avec nous, avec nos représentations. Il ne veut pas qu’on le fixe dans nos pensées. Son nom, c’est aussi : « je suis qui je serai. ». Comme pour dire : « tu me découvriras en chemin ». L’important dans la foi, c’est de se mettre en route, d’oser prendre des risques. De même, les disciples que Jésus appelle, le suivent. Certains sauront qu’ils seront pécheurs d’hommes ; mais que veut dire pécheurs d’hommes lorsqu’on est pécheurs de poissons ?  Ils font confiance même si leur foi semble sans contenu.   Ils suivront Jésus jusqu’à la mort.    « Le langage de la foi est une folie ». Quand bien même nous rendrions Jésus plus jovial, la foi resterait une folie ; et comment croire que le salut c’est être tiré de l’insignifiance ?

La foi est prioritaire ; c’est une relation de confiance qui part de Dieu et qui nous implique afin qu’une relation s’établisse. La croyance, le contenu, vient ensuite.

Un psychologue expliquait que lorsqu’un adolescent a perdu confiance en tout, il faut qu’il reconstruise un système de croyance pour retrouver la confiance. Ce qui nous indique qu’il faut repenser régulièrement nos croyances. Il n’y a pas de confiance sans croyance. Pour cela, nous devons considérer la parole de Dieu comme vraie. C’est ce que vivait Jésus. Pour moi, il n’y a pas de vérité absolue, je n’y ai pas accès. La confiance et la croyance font partie de notre réalité. Si nous n’étions que dans la confiance, nous risquerions d’être surtout dans les émotions. Si nous n’étions que dans la croyance, nous mettrions de côté la relation. Dieu nous invite à une prise de risque raisonnable.

Dieu pourrait nous dire : « La foi c’est quoi ? venez et vous verrez. C’est une expérience qui vous amène plus près de moi et plus près de vous-même ».

Questions :

  • Comment, avec mes mots, j’expliquerais la différence qu’il y a entre foi et croyance ?
  • Comment la foi s’articule-t-elle avec la croyance, dans ma vie ?
  • Que se passe-t-il dans notre vie si l’on néglige la foi ou la croyance ?
  • Qu’est-ce qui pourrait me faire grandir dans la foi ?

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