Le Notre Père

Le Notre Père

Matthieu 6.9-14

Devenus enfants de Dieu, nous avons à mettre Sa volonté en pratique. Le Notre Père nous montre ce que doit être le cœur de notre prière et donc le cœur de notre foi. « Notre Père qui es aux Cieux. » Dans le grec, le premier mot est Pater, Père, la manière favorite de Jésus d’appeler Dieu, en araméen : Abba. C’est en effet le but principal de tout le plan de Dieu pour restaurer le monde : rétablir la relation de Père à fils et filles qu’il avait avec les hommes avant la chute. Dans la Genèse avant la chute, nous voyons que Dieu a une relation de Père avec les hommes et que cette relation a trois dimensions :

1) Dieu les a créés à son image, à sa ressemblance, et donc ses enfants désirent ce qu’il désire.

2) Dieu prend soin d’eux et ils dépendent de lui dans la confiance.

3) Dieu leur délègue une partie de son règne sur terre, et ils participent à ce qu’il fait dans le monde.

Désirer la volonté du Père. Dans la 1ère moitié du Notre Père, tous les verbes sont des impératifs à la 3ème personne, alors que dans la 2ème moitié, les impératifs sont à la 2ème personne. Les 3 premiers impératifs sont l’expression de ce que nous désirons, qu’il se passe quelque chose et ceci concerne Dieu, nous et les autres. C’est ce que nous désirons du plus profond de notre cœur qui dirige notre vie, (Mt 6.21). Celui qui entre dans le Royaume a ses désirs transformés. Il reçoit une capacité nouvelle ; celle de voir ses désirs s’aligner avec ceux de Dieu. Le Royaume de Dieu devient notre trésor, (Mt 13.44). Lorsque Jésus est venu, il nous a montré que le Royaume n’était pas que moral. Il a guéri les malades, libéré les esclaves du péché, et des mauvais esprits. Il restaure l’humanité et amène le règne de Dieu sur terre C’est un règne de paix (shalom), de justice, etc. Mais ce désir n’est possible que dans la confiance et la dépendance en Dieu. Et il n’est véritable que s’il est mis en pratique.

Dépendre de Dieu. Il n’est pas possible de désirer la volonté du Père si nous ne lui faisons pas confiance et ne nous savons pas aimés, (Mt 6.8). Le manque de confiance en Dieu est à la racine de la chute de l’humanité. Il aboutit à choisir ce que nous désirons car nous ne Lui faisons pas confiance. Suite à la chute, la malédiction du sol qui donne difficilement la nourriture est toujours présente. Le travail est dur. Que nous ayons de quoi vivre et nous couvrir est toujours une grâce de Dieu. De même, nous avons deux ennemis, nous, vivant dans un corps déchu, tentés par des désirs mauvais dont l’aboutissement est la mort et Satan qui fait que la malédiction du combat entre le Serpent et l’homme est toujours présente. Il suscite contre nous des situations adverses, maladie, perte de travail, etc. ainsi que des tentations pour nous faire tomber. Dieu ne nous tente pas, il nous épure par des épreuves. Là aussi, nous dépendons de Dieu pour que cette action de l’ennemi soit limitée, et pour lui résister jusqu’à ce que Dieu y mette fin d’une manière ou d’une autre.

Faire la volonté de Dieu. Il est possible de tromper les autres et/ou de se tromper soi-même, en se donnant l’apparence de désirer la volonté de Dieu, c’est l’hypocrisie (Mt 23). Les malheureux de cette liste ne sont pas les collecteurs d’impôts et les prostituées, ce sont les enseignants de la loi et les pharisiens. L’hypocrite dans le sens littéral est un acteur. C’est donc quelqu’un qui prétend faire la volonté de Dieu et ne la fait pas, (Mt 7.21). « Que ta volonté soit faite », (Mt 26.42), n’est pas un vœu pieux, pour Jésus c’était aller à la croix. Attention ! Danger théologique ! L’exercice des charismes n’est pas forcément faire la volonté de Dieu, (Mt 7.22-23). Ceux d’entre nous qui sont du bord plutôt conservateur ne doivent pas se sentir à l’abri, car ce n’est en général pas aux exaltés que Jésus s’en prend, mais à ceux qui mettent leur confiance dans le fait d’avoir une bonne morale et une bonne doctrine. Ce qui comptera au final, c’est si nous avons fait la volonté de Dieu en mettant à son service ce que nous avons reçu.

Le pardon fait partie des manières de briller pour sanctifier le nom de Dieu aux yeux des hommes. Le pardon est au cœur de la mission de Dieu. En effet, Dieu veut réconcilier les hommes avec lui-même. Nous sommes appelés à participer à cette œuvre de réconciliation, non seulement en annonçant ce pardon de Dieu mais en le pratiquant nous-mêmes. Le salut implique une réorientation de nos désirs, de notre dépendance et de nos actions. Désirons ce que Dieu désire, faisons confiance en ses soins et participons à sa mission dans le monde.

 Questions :

  • Quelle est ma façon de découvrir la volonté de Dieu et de la vivre ?
  • Que me faudrait-il moyennant pouvoir mieux vivre ce désir divin ?

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