La possibilité d’une joie durable

La possibilité d’une joie durable

Philipiens 1

Paul et les Philippiens se connaissent et s’affectionnent. Christ est le centre de leur relation. Les débuts de cette église,  (Ac 16), nous font comprendre l’affection qui  les unit. C’est d’elle seule que Paul acceptera une aide financière. Cette épître n’est pas doctrinale, mais est une lettre de nouvelles et d’encouragements  mutuels. Paul a souffert à Philippes  et lorsqu’il écrit cette lettre, il est dans une situation difficile. C’est à cause de son activité missionnaire qu’il a été emprisonné. Non seulement les païens lui veulent du mal, mais certains chrétiens, par jalousie, s’appliquent à annoncer l’Evangile pour péjorer un peu plus ses conditions de détention, (Ph 1.14-17). Paul aurait donc toutes les raisons de se plaindre de son sort, de gémir et d’encourager ses amis de Philippes à le plaindre. Bien au contraire, il se réjouit de ce que de toute manière, l’Evangile progresse. Sa joie est mentionnée 4 fois dans ce chapitre. Sa joie n’est ni masochiste, ni selon la méthode Coué. Paul est réaliste ; il risque la mort  mais, elle signifierait pour lui sa présence réelle auprès du Christ, v. 23. Le Saint-Esprit veut nous communiquer cette joie,  plus profonde que les difficultés, (Ph 4.4). Ce qui nourrit la joie de Paul, c’est  « la grâce et la paix… » v.2, qui résume le salut, (Rm 8.1). Chacun de nous peut recevoir ces paroles et se les répéter inlassablement  lors d’insomnies, par  exemple,  comme une prière dans son  cœur : « Jésus  me dit, à moi : « grâce et paix ». Et en pensant à ceux qui nous sont proches ou moins proches, dans des relations faciles ou moins faciles, prier : « la grâce et la paix à toi, de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ ».

Autre sujet de joie de l’apôtre : « la part que vous prenez à la bonne nouvelle », v.3 à 5. Les Philippiens et lui font équipe par  leurs prières ferventes  et leur appui financier,  v. 18-19. Avant de conclure, réfléchissons un instant sur cette expression de Paul : « pour moi la vie,  c’est Christ », v. 21. Ce n’est pas une affirmation  réservée à des gens d’un engagement exceptionnel, mais à chacun. C’est recevoir  la vie que  Christ nous donne. La Sainte Cène nous rappelle cet amour total de Dieu manifesté en Jésus, sans quoi nous n’aurions aucune espérance. Chacun peut dire « pour moi la vie, c’est Christ ». Cela signifie aussi  vivre selon Son échelle des valeurs, ce  qui sera  un apprentissage durant toute notre existence.

Il y a ce que nous croyons, ce à quoi nous adhérons ;  il y a notre manière de vivre  et il y a ce que nous disons ou chantons ici. Recherchons à être cohérents entre ce que nous croyons, ce que nous faisons et ce que nous disons. Il est beau de louer le Seigneur et de lui dire que nous sommes consacrés, mais si pour les tâches pratiques de l’église il manque de bras, où est notre cohérence. Veillons à louer le Seigneur et non notre piété. Que le Seigneur renouvelle et nourrisse notre joie de lui appartenir. Il revient bientôt. Il nous associe à travailler à promouvoir son Règne qui vient, dans chacun de nos lieux de vie et d’activité. Recevons l’encouragement de Paul : « conduisez-vous d’une manière digne de la bonne nouvelle du Christ »,  v.27

Questions :

  • Quelles sont mes sources de joie ?
  • Qu’est-ce qui dans la vie chrétienne est source de joie pour moi ?
  • De quelle façon ma joie s’exprime-t-elle  ?
  • Que me manque-t-il pour avoir la joie qu’avait Paul  ?

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