Heureux !

Heureux !

(Mt 5. 3-12)

La différence entre le chrétien et celui qui dit ne pas l’être est la croyance  en l’existence de Dieu, la foi et, surtout la grâce, Ep 2.8. Cette grâce va faire débuter le Royaume de Dieu dans le cœur, pour aller de l’intérieur vers l’extérieur. Nous ne pouvons pas résumer  la vie chrétienne à une liste de choses à faire ou à ne pas faire au risque de tomber dans le légalisme et la superficialité, même s’il est utile d’avoir des repères. Le Royaume ne peut se vivre que s’il y a la présence du Roi. Les béatitudes nous donnent le message et les valeurs de Jésus, Mt 5.3-12.  A l’image de Moïse qui monte sur une montagne pour recevoir les commandements, Jésus monte sur une montagne et énonce une nouvelle loi qui sera gravée sur des cœurs de chair. Le désir de Jésus,  c’est que nous soyons heureux ; mais de quel  bonheur s’agit-il ? Les béatitudes selon le monde sont à l’opposé de celles de Jésus, elles disent :  Heureux les ambitieux car ils réussissent dans la vie ;  heureux les durs, les forts, car ils ne se laisseront jamais meurtrir par la vie ; heureux les puissants et les tyrans car la terre leur appartient ; heureux les consommateurs, ceux qui amassent des richesses… ;  heureux les habiles menteurs, car ils arrivent à leur fin ; heureux ceux qui cherchent leurs propres intérêts aux détriments de ceux des autres ;  heureux les profiteurs et les exploiteurs, car le royaume de ce monde leur appartient ; heureux lorsque vous serez célèbre, lorsqu’on vous adulera, lorsqu’on ne tarira pas d‘éloges à cause de vos personnes, de vos œuvres, de votre fortune ou de votre prestige.

Jésus promet le bonheur aux pauvres, aux endeuillés, aux méprisés et aux persécutés, on pourrait comprendre  « heureux les malheureux ». C’est  une  mauvaise nouvelle pour les riches. Le message de Jésus doit nous décaper. Veillons à ne pas l’édulcorer,  un peu comme la grenouille mise dans de l’eau froide et qui meurt car elle ne sent pas que la température de l’eau  augmente  progressivement. Lorsqu’il y a un changement progressif, on s’y habitue.  Il échappe à la conscience et ne permet plus de réagir. Les béatitudes ne s’inscrivent  pas seulement dans l’aujourd’hui, mais aussi dans le Royaume qui vient. Elles rejoignent  les persécutés qui ne peuvent s’en remettre qu’à Dieu  pour  exercer la justice. Elles sont pleines de  promesses que l’on  prend  pour maintenant  lorsqu’on est bien loti et pour le Royaume qui vient lorsqu’on est persécuté. Elles nous aident à nous recentrer sur l’essentiel, Jésus. Elles nous mettent en route, Chouraqui  traduit « heureux » par « en marche. »

Questions

  • Quelle est ma compréhension des béatitudes ?
  • En quoi les béatitudes sont-elles source de bonheur ?
  • Comment discerner dans ma vie le mélange entre les béatitudes de Jésus  et celles du monde ?
  • Quel est l’impact dans ma vie des promesses  liées aux  béatitudes ?

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