Actes 8
Actes 8 marque une étape importante dans l’expansion de l’Évangile. C’est la première fois qu’il va être annoncé en dehors de Jérusalem. Ce n’est d’ailleurs pas par un élan de l’esprit mais bien à cause d’une persécution que les chrétiens partent sur les routes en annonçant la bonne nouvelle.
L’attachement des foules à l’enseignement de Philippe est lié aux prodiges et aux miracles qui se produisent. C’est pour les mêmes raisons que le peuple considérait Simon comme quelqu’un de puissant. La différence entre les deux : « Simon se disait quelqu’un de grand » (Acte 8.9) et « Philippe annonçait la bonne nouvelle du royaume de Dieu et du nom de Jésus-Christ » (Acte 8.12). L’un fait des prodiges pour servir son propre intérêt l’autre le fait pour le royaume de Dieu en tant que témoin de Jésus crucifié. Au-delà des formes et des moyens utilisés, ce qui fera la différence c’est la personne que nous annonçons, un Dieu devenu homme crucifié sur une croix pour nos péchés.
La conversion est un moment fondateur mais ce n’est que le début du voyage. Nous étions tous comme des enfants le jour de notre conversion et nous avons dû réapprendre à vivre. La conversion de Simon était sans doute authentique, mais il avait encore ses vieux systèmes de valeurs. Donner sa vie à Christ marque le début d’un long processus quotidien qui consiste à soumettre chacune de nos pensées et chacun de nos actes à sa volonté. Nous avons besoin les uns des autres dans ce processus. Il n’y a qu’une seule manière d’enseigner la soumission à Dieu, c’est par l’exemple. Jésus, lorsqu’il a voulu enseigner l’humilité à ses disciples leur a lavé les pieds. Si nous voulons grandir ensemble nous devons être, les uns pour les autres, des exemples de serviteurs soumis.
Philippe sort d’une magnifique campagne d’évangélisation chez les samaritains et Dieu l’envoie dans le désert n’atteindre qu’une personne (Acte 8.26-29). Cela va à l’encontre de notre raison. Mais Dieu est seul maître du lieu et de l’heure où il souhaite rencontrer les gens et se révéler à eux. De nos jours il y a des gens qui vivent dans des déserts, sans personne à qui parler encore moins avec qui partager la parole de Dieu. D’aller trouver ces gens prend du temps, demande des efforts et parfois des sacrifices. Pourtant, Dieu veut aussi les rejoindre.
L’eunuque (Acte 8.30-39), est un personnage plus puissant que Simon le magicien mais il est humble. Il reconnaît immédiatement qu’il ne comprend pas la parole de Dieu. Une des pires formes d’orgueil c’est de penser que nous en savons assez sur Dieu alors que nous devrions être comme des enfants désireux de le connaître toujours plus. La Bible n’est pas un livre de règles qu’on peut juste apprendre par cœur. Elle est la révélation de Dieu lui-même. Il faut donc la questionner, passer du temps dans sa méditation et partager avec d’autres chrétiens.
C’est par un texte dans lequel Jésus est comparé à un agneau muet que Dieu révèle son plan de Salut à ce haut personnage (Acte 8.32-33). La puissance de Jésus résidait dans sa soumission totale à Dieu et non dans un désir de toute puissance. Nous sommes appelés à annoncer les faits tels qu’ils nous ont été transmis : notre Sauveur a perdu un procès alors qu’il était innocent ; il a été humilié sans rien dire ; il est mort seul, crucifié entre deux brigands. C’est ce Jésus-là que Philippe annonçait à l’Eunuque parce que c’est ce Jésus-là qui nous donne accès à la vie éternelle. Si Christ a choisi de s’abaisser au niveau le plus bas de manière à sauver tous les hommes, sachons mettre de côté notre orgueil (sous toutes ses formes) pour rejoindre nos contemporains peu importe leur situation. La véritable humilité c’est de reconnaître toutes choses comme étant moins importantes que la mission que Dieu nous a confiée. Le livre des Actes nous parle d’hommes et de femmes qui avaient un point commun, l’essentiel pour eux c’était Christ et la mission qu’il leur a confiée. Cette Mission n’a pas changé, elle est la même depuis 2000 ans : « Allez faites de toutes les nations des disciples… »
Questions
- Qu’est-ce que l’humilité ?
- Quelles différentes formes d’humilité rencontrons-nous dans ce texte ?
- Comment faire pour reconnaître l’orgueil qu’il y a en moi ?
- En quoi l’humilité de Jésus peut-il être un modèle pour moi ?
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