En marche vers Pâques à travers le désert (2)

Lorsqu’ Abram entame son chemin, il est un homme blessé. Il est dans le deuil de son frère, sa femme est stérile, chaque mois l’espérance d’une naissance doit se renouveler.

– Dieu lui dit : « Va vers qui tu es, ne limite pas ta vie à tes difficultés, ne reste pas une victime. » Parfois, on voudrait recommencer sa vie, mais Dieu nous dit qu’il faut la continuer dans une dynamique nouvelle. La marche est une succession de déséquilibres.

Quand Dieu dit : « Mets-toi en marche », c’est qu’on devra prendre le risque d’entrer dans ce qu’on ne maîtrise pas, c’est ne compter que sur Dieu, c’est être dans la terre promise.

– Comment Abram a-t-il su qu’il était arrivé dans la terre promise ? Il construit un autel entre Béthel (maison de Dieu) et Aï (lieu de la défaite (Ge 12.8), (Jos 8.1). Nous sommes des humains capables  de comprendre la grandeur de Dieu (Béthel) et de vivre la défaite (Aï). Tendu entre ces deux pôles, nous dressons un autel. Le nom que nous donnons à Dieu dans nos prières peut nous informer de  notre perception de Dieu.

– Pourquoi Abram a-t-il choisi de résider dans le désert du Néguev plutôt que dans la Galilée verdoyante, qui aurait mieux convenu à ses troupeaux ? La terre promise, le bonheur, n’est pas dans une douce quiétude et dans l’abondance. Le projet de Dieu, c’est que nous allions d’étape en étape, de dépouillement en dépouillement pour ne compter que sur Lui.

– Comment être en bénédiction si l’on n’est pas béni, comme Abram qui n’a pas d’enfant ? Comment mettre ensemble « la vie est belle avec Jésus » et la souffrance ? C’est dans la terre promise qu’Abraham donne son fils, il découvre que Dieu est un Dieu qui donne et qui illumine la route quand la souffrance est là. A notre désir d’épanouissement, Christ nous dit de porter notre croix car, pour vivre la résurrection, nous devons passer par la croix. Ai-je été au bout de moi, de ce que je connais, pour découvrir que Dieu pourvoit ?

C’est en allant loin dans le désert qu’Il nous révèle Sa vie.

Questions :

• Quelle différence y a-t-il entre mon idée de la Terre promise et l’histoire  d’Abram ?
• Comment est-ce que je vis la tension entre « Béthel » et « Aï » ?
• Que signifie, pour moi, le dépouillement ?
• Quelle est mon expérience de vivre « la vie est belle avec Jésus » et la souffrance ?