Combats le bon combat… Le Seigneur combattra pour vous

Combats le bon combat… Le Seigneur combattra pour vous

Le combat spirituel : une guerre entre nos deux oreilles

  1. Combats le bon combat de la foi ! Nous pouvons penser que la vie chrétienne est un long fleuve tranquille et culpabiliser lorsque les choses sont difficiles. Pourtant, la vie chrétienne est réellement un combat (1P 4.12). Il ne s’agit pas de provoquer des difficultés. Mais, veillons à combattre les combats qui édifient le Royaume de Dieu et non pas des combats « selon la chair »… c’est-à-dire des combats qui résultent de nos passions (2Co 10.3).
  2. Le SEIGNEUR combattra pour vous, gardez le silence… (Ex 14.13-14 ; Dt 1.30 ; Ne 4.20 ; Dn 6.22). Il y a un paradoxe entre : « combattez » et « laissez Dieu combattre pour vous ». Notre champ de bataille se situe dans notre cerveau, là où s’élaborent toutes nos décisions.

Nos combats

L’homme est un être de désir. Le désir est bon en soi. Toute la question est de savoir vers quoi, vers qui son désir est orienté. Coupé de son origine par le péché, il va vers ce que ses sens, ses sensations et ses émotions perçoivent. En agissant ainsi, il s’enferme dans sa prison et devient l’adversaire de ses semblables (Ga 5.19-21).

Les passions qui nous tuent :

  •  Les péchés « grossiers » : les orgies, un usage maladif et pervers de la sexualité, voler son prochain, la sorcellerie, etc.
  • L’amertume. L’amertume est un mélange de colère, de révolte et de tristesse à l’égard de souffrances qu’on a vécues comme étant injustes.
  • Jalousie – Convoitise. La jalousie naît d’un conflit psychologique nous renvoyant à nos propres peurs, notre insécurité. Nous ne sommes pas jaloux des autres membres de notre environnement parce qu’ils sont détestables, mais parce qu’ils jouissent de qualités (physiques, morales ou matérielles) qui nous font défaut.
  • Peur – doutes – dépression. Ce sont des sentiments normaux qui peuvent devenir toxiques.
  • L’orgueil spirituel. Il peut se manifester par du légalisme (Lc 18.11-12) ou par un enthousiasme charnel. Le dénominateur commun entre le légalisme et l’enthousiasme spirituel vécu d’une manière charnelle consiste à croire en la vertu de sa propre spiritualité. Il se traduit toujours par des jugements portés sur autrui.

La stratégie du combat

Ephésiens 5 décrit les armes du combattant. Tout cela est juste et nécessaire. Cependant certains ont l’impression d’avoir tout essayé… mais sans succès. C’était l’expérience de Martin Luther qui avait une conscience aiguë de ses fautes, de ses faiblesses et de ses péchés. Pour en être libéré, il s’est astreint à une ascèse rigoureuse jusqu’au jour où il découvrit le message de la grâce de Dieu manifestée en Jésus-Christ.

Le chemin

Il est vain de lutter contre nos faiblesses en cherchant à les affronter et à les faire disparaître. Notre combat consiste à renouer avec notre origine et à recevoir de Dieu, à chaque instant, ce qui nous permet d’être, à vivre de la grâce de Dieu. Je ne peux pas lutter contre la tristesse en me sermonnant pour ma tristesse. Je vais lutter contre la tristesse en laissant la joie de Dieu venir habiter mon existence. L’homme n’est vraiment homme qu’en recevant à chaque instant les dons et les charismes que Dieu lui offre  ; là où il y a :

  • la tristesse, mettre la joie de Dieu (Ne 8.10 ; Ga 5.22) ;
  • la peur, mettre la paix du Christ (Ph 4.7 ; Ga 5.22) ;
  • de l’amertume, mettre la consolation de Dieu (2Co 1.3-7) ;
  • du doute, mettre la confiance du Saint-Esprit (Ga 5.22) ;
  • de l’angoisse, mettre la tendresse de Dieu qui écoute ma prière (Ps 114) ;
  • de la difficulté, mettre la douceur de l’Esprit (Ga 5.22) ;
  • conflits et mésentente, vivre la bienveillance de Dieu (Ga 5.22) ;
  • injustice et échecs, savoir que je vis de la grâce de Dieu et non pas de mes réussites (Tt 2.12).

Conclusion

Le combat à soutenir, c’est le combat de l’humilité. C’est de nous laisser habiter par le souffle de Christ. C’est laisser Dieu être Dieu en nous. C’est vivre la réalité de notre baptême (Col 3.3 ; Rm 6.4). Le signe de la victoire, c’est l’amour pour les autres.

Questions

  • Dans ma vie, comment est-ce que je fais la différence entre les bons et les mauvais combats ?
  • Quelles sont mes expériences de combats remportés et de combats qui n’ont abouti à rien ?
  • Comment recevoir les dons et charismes qui prendront la place de faiblesses ?

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