Après la résurrection

Après la résurrection

A la résurrection, il y a un avant et un après. Nous vivons aussi un avant et un après lors de notre baptême. Nous n’avons pas de preuves de la résurrection de Jésus, pas de caméra c’est pourquoi nous l’abordons avec la foi, parfois avec le doute voire la peur. C’est Jésus qui prend l’initiative de la rencontre avec les disciples. Eux, sont surpris. Ils sont enfermés, verrouillés dans la chambre. Ils seront transformés. C’est ce que voyons dans le livre des Actes. C’est comme s’ils ressuscitaient. Après eux viendra une chaîne de témoins. Toutes ces personnes ont été transformées par le ressuscité.

Enfermés dans leur pièce, les disciples sont habités par la peur et le doute. Jésus ne les juge pas il leur rend visite. Thomas ne croit pas, il a besoin de preuves à l’image de nos contemporains. Quelqu’un disait « j’ai cherché Dieu hors de moi, je l’ai rencontré en moi ».

Une parole agissante

Jésus leur dit : « paix à vous ». A ce moment, ce sont plus que des mots. C’est une parole qui libère, qui agit et qui retisse des liens avec le Maître.

Visualisation des stigmates

Jésus ne vient pas avec une performance de force. Il montre ses souffrances. Contrairement aux miracles qui enlèvent la souffrance, la résurrection la prend avec elle.

A la peur et au doute, c’est le crucifié vivant qui est offert.

Réception du souffle

Le mot soufflé est le même que celui que nous trouvons lors de la création lorsque Dieu souffla la vie en Adam. C’est l’émergence d’une humanité à l’image de Dieu, encore plus belle que la première création. Cette année j’ai vécu les fêtes de Pâques dans un ordre monastique. C’était le temps des baptêmes. Ceux-ci étaient suivis d’une onction d’huile qui représente le Saint-Esprit qui est cette force recréatrice.  La résurrection n’est pas une théorie mais une vie nouvelle.

Ces paroles de Jésus renouvellent et envoient les disciples. Cet envoi est récurrent dans les évangiles,

Jn 15.15-17

Beaucoup de chrétiens anonymes ont rayonné la gloire de Dieu. D’autres sont connus comme Billy Graham, Martin Luther King, etc. Thérèse d’Avila, du 16ème s, a dit que Christ n’avait pas d’autre corps sur terre que son église.

Aujourd’hui, il y a des gens qui sont en recherche spirituelle. Ils ne viendront pas dans une église. C’est à nous de les rejoindre en s’intéressant à eux mais en étant désintéressés. Un intérêt gratuit. Il y a une soif de vie en plénitude en chacun. La foi ne doit pas être imposée mais elle croît de l’intérieur des personnes.

Nous pouvons expérimenter ces 3 dimensions car l’Esprit agit dans le monde et les stigmates de Christ habitent le corps de Christ. Peut-être que les portes sont verrouillées, mais rien n’empêche le Christ d’entrer.  La résurrection est comme le soleil autour duquel tout gravite. On ne peut pas le regarder mais on peut en sentir les effets.

Jésus nous envoie pour être porteur de ce message. Nous sommes plus appelés à illuminer l’ordinaire qu’à faire de l’extraordinaire

Confession de foi

Qu’autrefois Jésus ait été relevé d’entre les morts pour entrer dans une vie sans limite, je le crois. Que demain, plus tard, dans un avenir qui n’appartient qu’à Dieu, nous soyons à notre tour relevés de la poussière des tombeaux, je l’espère et je le crois. Mais ce qui m’importe, c’est aujourd’hui. C’est qu’aujourd’hui soit à l’œuvre dans la vallée des ossements où se dessèchent, où pourrissent des hommes sans joie et sans espoir, des hommes piétinés et oubliés, des homme salis et avilis, la même force qui autrefois a relevé Jésus d’entre les morts et qui demain nous relèvera de la poussière. C’est qu’aujourd’hui, dans ta vie et dans la mienne, la même force soit à l’œuvre pour tuer la mort, la mort qui tue l’amour, la mort qui tue la confiance, la mort qui tue l’espérance et pour nous remettre debout. Et cela, je le vois. Le vivant nous fait vivre et de sa vie dès maintenant. Ce que nous deviendrons appartient à Dieu ; mais dès à présent, avec le Relevé, nous sommes ses enfants.

Tiré de la revue « Lire et Dire »

Questions

  • Quelle est mon expérience d’une parole agissante qui m’a relevé(e) ?
  • Que m’inspirent les stigmates du Christ ressuscité ?
  • Quelle est mon expérience de la soif spirituelle de mes concitoyens et de leur réaction face à mon témoignage ?
  • Comment la puissance de la résurrection se manifeste-t-elle dans ma vie ?

 

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