Une source débordante de joie

Une source débordante de joie

A l’époque de David, le territoire était partagé entre les 11 tribus d’Israël. La 12ème tribu, faite de lévites, avait comme héritage le service de Dieu, ce qui était considéré comme le bien le plus précieux. David avait reçu des terrains comme héritage. Dans une période de tourment, menacé par Saül, (1S 26), il proclame quelque chose de révolutionnaire pour l’époque : l’Éternel est sa part, son héritage, qu’il soit sur sa terre ou à l’étranger.
Quelle est la nature de la joie de David ? Si l’on coupe une pomme en deux, nous voyons trois niveaux : la pelure, la pulpe, le trognon. La pomme est image des différents niveaux de joie et symbole de cette joie perdue causée par la chute de nos premiers parents.
La pelure. Elle est l’image de la joie extérieure qui est ressentie lors d’événements heureux. Elle peut être éclatante mais aussi de façade et éphémère. Elle est légitime chez les chrétiens et les non‐chrétiens. Ne négligeons pas les petites joies du quotidien.
La pulpe. Elle est l’image d’une joie plus profonde. C’est la joie que Paul appelle « la joie dans le Seigneur », (Ph 4.4) et Jésus « la joie complète » promise à ceux qui demeureraient dans Son amour en gardant ses commandements, (Jn 15.9‐11). Elle est produite lorsque nous prenons conscience que rien n’échappe à la Providence, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, que nous sommes créés par Dieu et sauvés par l’œuvre de Jésus, que Dieu est notre roc et qu’Il nous aime inconditionnellement. C’est là notre identité. Cette joie est plus précieuse que la précédente. C’est le plaisir qui se rapporte le plus à l’esprit humain et qui tient du caractère de Jésus qui influence le nôtre.
Le trognon. C’est ce qui reste quand on a mangé la pomme. En botanique, c’est le vrai fruit, la pomme est un faux fruit. C’est la joie qui demeure quand il n’y a plus de raisons apparentes de se réjouir. C’est la joie de Paul en prison, même s’il entrevoit la mort. Dans le trognon, il y a des pépins, germes en puissance d’une nouvelle vie. Ainsi ce fruit véritable de l’Esprit, fécondant notre esprit humain peut générer une vie chrétienne par son rayonnement doux et profond. Elle transforme ainsi notre identité humaine, pour nous amener à ressembler de plus en plus à Christ. Cette joie est éternelle. La joie produite par l’Esprit ne produit pas la recherche de la souffrance mais fait vivre le bonheur éternel dans la vie d’ici‐bas.
Les vitamines. Le Saint‐Esprit est une bombe de vitamines apportant l’énergie pour vivre, pour agir, puis pour se tourner vers notre prochain et le bénir par notre joie contagieuse.
Témoignage. A la recherche d’une jeune fille au pair pour garder nos enfants, nous nous sommes heurtés à la dureté du marché auquel nous ne nous attendions pas. Après plusieurs mois de prière et de recherches infructueuses nous nous sommes rendus à l’évidence, toutes les jeunes filles avaient au moins trois familles à choix. D’autre part, il n’y avait pas de place dans les garderies pour la rentrée des classes. Nous sommes restés confiants dans le Seigneur, (Ps 16.8). Nous avons continué de proclamer que Dieu avait la solution, (Ps 16.2). Dernièrement, nous avons trouvé la perle que nous cherchions et alors la joie et la louange furent sur nos lèvres, (Ps 16.9).
Pour David, c’est habité par l’espérance que Dieu le protégerait, qu’il est dans l’allégresse qui ne dépend pas de ses circonstances. A d’autres moments, il se montrera exubérant, attirant même la critique de son épouse, (2S 6.14‐16). David est libre du regard des autres.
Conclusion. De nombreuses joies de la vie sont bonnes et profitons‐en intensément. Cependant, ne laissons pas ces joies éphémères, ou le découragement, le pessimisme, nous voler la joie profonde que Dieu nous offre. Il nous propose de vivre une joie résistant à toutes les intempéries de la vie. Ne laissons pas l’ennemi de nos âmes nous pourrir la vie (ou la pomme de la joie).

Questions :

  • Dans cette saison de ma vie, quel/s type/s de joie est‐ce que je vis au quotidien ?
  • Quelles difficultés pourraient m’empêcher de vivre dans la joie et de louer Dieu ?
  • Face au regard de l’autre, suis‐je aussi libre que David pour exprimer ma joie ?

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