Sortir des conflits enlisés, une porte de sortie ?

Sortir des conflits enlisés, une porte de sortie ?

S’il y a des mots qui décrivent bien l’état de notre monde, ce sont bien les mots crise, conflit, tension.

1. Les points de conflits dans Ephésiens 2

  • Le conflit entre Dieu et les hommes : La séparation d’avec Dieu (v. 1 et 2). Tout le monde, juifs et non juifs, sont concernés par cette séparation. L’apôtre  Paul le relève clairement au v.3.
  •  Les conflits entre Juifs et Païens : c’est une séparation communautaire (v. 11 et 12). La spécificité des juifs suscitait de la part des non juifs, méfiance et animosité, et de la part des juifs, mépris et nationalisme.

2.  La médiation du Christ : ce que Christ a fait

C’est dans ce contexte d’affrontement entre Juifs et non Juifs que se situe l’intervention de Jésus. Pour rétablir la Paix. D’une part, il a réconcilié l’humanité d’avec Dieu (v.5), et d’autre part, Il a réconcilié les deux communautés, Juifs et non Juifs (v.13-17). Christ a accompli l’exigence de sainteté de Dieu et a aboli le fossé qui nous séparait de Dieu. Il a tué la haine, les querelles intestines entre Juifs et non Juifs ; ils sont devenus une famille, les membres d’un seul corps. Quelles que soient  leurs origines, leurs différences économiques, etc…  Il les a intégrés à l’édifice. Ce mystère, nous le vivons aujourd’hui en cette église de Villard. Comment Jésus est-il parvenu à faire cela ?

3.  La Croix – puissance pour la réconciliation

La mort sur la croix à Golgotha était l’aboutissement de l’obéissance de Jésus à son Père. La croix pour Jésus c’était : d’oser dire, dans un contexte de domination romaine …  vous avez entendu… mais moi je vous dis….  aimez vos ennemis … (Mt 5.44-48) ; de s’arrêter à Nazareth et de proclamer qu’il était le Seigneur, celui qui libère ; d’être Fils de Dieu, mais de vivre comme un serviteur ; de s’arrêter devant les pharisiens, et de dire « donnez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu… », etc. C’était  d’aller à contre-courant, en contraste, de ne pas marcher suivant l’ère du prince de ce monde quoiqu’il en coûte,  pour obéir à Dieu. Jésus savait que chaque acte qu’il posait allait le conduire à la mort. Il le faisait pour obéir, volontairement, pour faire la volonté du Père.

4.  Appel de Jésus : un appel à être artisan de la paix

Vous vous sentez interpelé par toute cette haine ? Cette méfiance qui habite les cœurs ? Est-ce que vous avez le désir  d’intervenir ? « Si quelqu’un veut venir après Moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive » (Lc 9:23). « Porter sa croix », c’est une invitation, un encouragement à l’obéissance à la Parole de Dieu, à vivre le contraste, la raillerie, la différence, à aller à contre-courant de notre société.

Quelques pistes, qui me semblent être une croix pour la chrétienté en Suisse :

  • L’accueil de l’autre, des réfugiés par exemple ; les accueillir quand on nous demande de les chasser.
  • La sécularisation/laïcisation qui amène aux compromis religieux.
  • Les fausses sécurités : financière, technologique, etc.
  • La Croix n’est pas seulement une œuvre qui nous procure le salut, c’est aussi  une nouvelle manière de vivre : ne plus se conformer au siècle présent. C’est uniquement par ce moyen que nous pouvons faire cesser toute cette haine.
  • Obéir à notre Seigneur quoi qu’il nous en coûte, dans un monde dominé par la peur de l’autre. Car, à quoi cela nous sert-il de l’appeler Seigneur, si nous ne lui obéissons pas ? Scandale pour les uns ….. folie pour les autres.

Questions

  • En quoi mon christianisme m’aide-t-il à construire des ponts plutôt que des murs ?
  • Comment faire tomber les murs érigés par les autres ou par moi ?
  • Que signifie, pour moi : «  porter sa croix » ?

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