Les noces et les convives

Les noces et les convives

Matthieu 22.1-14

Contexte

Claude Baecher

Jésus proclame de bonnes nouvelles (Evangile). Mais tous n’accueillent pas son message ni sa personne. Il est plutôt ressenti comme une « mauvaise nouvelle »  par certains chefs religieux, pharisiens et sadducéens. L’opposition contre Jésus se durcit.

Matthieu 21 nous présente l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem sur un ânon, les vendeurs chassés du parvis des gentils qui est devenu une place de commerce qui exclut les craignants Dieu. L’hostilité des grands prêtres et des anciens envers Jésus les pousse  à vouloir le faire mourir.

Matthieu 21-22 Trois paraboles de jugement (le travail des deux fils à la vigne, les vignerons criminels, les noces préparées par un roi pour son fils).

Matthieu 23 Invectives de Jésus contre le comportement des pharisiens et des scribes qui trompent la loi.

Matthieu 22.1-14 Avant de s’adresser à nous, cette parabole est destinée aux chefs religieux de l’époque. Elle concerne le royaume de Dieu où tous sont conviés mais tous n’acceptent pas l’invitation. Dans l’antiquité, à l’entrée des noces un habit de fête était donné, celui qui n’en avait pas était donc entré dans la salle de fête par ailleurs.

Jean-Luc Chollet

La bible a pour vocation de nous enseigner, nous édifier, etc. comment la comprendre sans l’aseptiser ou n’y prendre que ce qui nous arrange puisqu’elle a été écrite sur une période de 2000 ans dans des cultures différentes des nôtres ?

Comment se fait-il que tous les premiers invités refusent l’invitation et que tous les suivants l’acceptent ? L’habit ne fait pas le moine et pourtant dans cette parabole il est question d’habits et à celui  qui n’avait pas le bon, on ne lui laisse même pas le temps d’en changer ?

Les éléments de l’histoire

Tout Israël était la fiancée de l’Eternel mais elle s’est ouverte à d’autres messies. Par peur d’un retour en exil, Israël a choisi le chemin de la violence (les zélotes) et un respect excessif de la loi sans la grâce. Les pharisiens voient au travers des Romains la punition de Dieu. Jésus propose la repentance et l’amour, Israël a préféré passer par la violence et, de ce fait, s’est exclu. Le plan B de Dieu, c’est de s’adresser aux petites gens (aux carrefours) et de montrer ainsi sa générosité et l’universalité de son invitation. L’invité qui n’a pas d’habit de fête, représente la personne qui n’est pas entrée dans la joie de la fête divine et qui n’a pas une vie conforme à sa foi. Il n’y a pas de justification sans une marche persévérante avec Jésus. On peut appartenir à une communauté chrétienne sans avoir le cœur à la fête du Père.

Le processus décrit par cette parabole (invitation d’Israël, refus de l’invitation, rejet par Dieu, ouverture universelle de l’invitation) est le même que Paul développe au sujet d’Israël en  Rm 11.19-22.

Questions

  • Comment est-ce que je comprends cette parabole ?
  • Quelle leçon pratique puis-je en tirer pour ma vie ?
  • Comment faire la différence entre être justifié par Jésus et la marche persévérante sans laquelle nous ne sommes pas sauvés ?
  • Que représente pour moi la fête du Père ?

Précédent
Sagesse et gestion
Suivant
Il se tait

Un commentaire

Ajouter un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.