Actes 1.3-8
Culte radiodiffusé RTS
Le règne de Dieu est le thème central de l’espérance du judaïsme et du christianisme. Actes 1.3‐8. Abattus par l’échec apparent de la croix, les disciples se sentent à nouveau concernés, car l’éclairage de Pâques ouvre de nouvelles perspectives.
1. Les espérances nées de la nouvelle situation (v.3).
La notion de règne ne doit pas nous amener à penser qu’il s’agit d’imposer une religion ou une morale. Le cœur de la discussion des apôtres, c’est le timing du rétablissement de la grandeur du royaume d’Israël, v.6. Jésus évoquait un royaume différent. Jésus répondra que ce royaume viendra dans sa plénitude lors de Sa venue en gloire ; les autres nations y seront associées. Sa gloire ne sera pas l’asservissement d’autrui, mais la rencontre d’autrui ; le pouvoir sera réparti et non centralisé ; il se propagera par un message empreint de la grâce de Dieu, de Jérusalem et jusqu’au bout du monde. Les apôtres étaient prêts à en découdre pour la reconquête du royaume d’Israël. Le signal de la révolte n’est jamais venu de la part de Jésus. Les armes de son règne sont autres (Jn 18.36). Jésus donne son programme : la condition, c’est de recevoir le Saint‐Esprit ; le moyen, c’est de devenir témoin ; le but, c’est le monde entier.
2. Une condition : attendre l’Esprit promis
Jésus n’a pas envoyé les apôtres tout de suite après la résurrection. Il fallait que leur cœur change (Ez 36.26‐27, 36), afin d’être paramétré d’En‐haut et qu’ils reçoivent une force de vie et d’amour pour être « ses témoins » même au péril de leur vie. L’Esprit rend capable de tenir et d’agir y compris loin de la zone de confort, dans l’inconnu. L’amour sera plus fort que la haine.
3. Un moyen : devenir les témoins de Jésus
Ce qui est typique de Jésus, c’est l’amour qui n’utilise ni la contrainte, ni la violence. Etre témoin, c’est dire ce qu’on a vu ou ce qu’on expérimente. Témoin se dit « matyrios » en grec, d’où l’on a tiré le mot martyr. Devenir martyr n’est pas signe d’être témoin de Jésus. Seuls sont témoins ceux qui, comme Jésus, ont recours à la réconciliation et à une justice qui restaure les relations.
4. Le but : les extrémités de la terre
Avec la force de l’Esprit, les apôtres et les disciples partiront dans d’autres cultures en renonçant à la toute‐puissance. Ce règne s’est étendu dans le monde entier et il se poursuit. L’espérance nous invite à regarder vers le projet de Dieu qui continue à se déployer. Il se poursuit aussi chez nous, où des personnes de tout âge y conforment leur vie, des vies sont transformées, des lieux de vie sont créés, etc. Dans un monde d’égoïsme, Dieu construit son royaume. Nous sommes invités à ne pas être des spectateurs, mais des acteurs comme le furent les premiers apôtres.
Conclusion
Il est important de demander à Dieu du carburant pour notre espérance. Beaucoup craignent Dieu, sans plus vraiment L’aimer. Sans doute ne le connaissent‐ils pas comme Il est vraiment. C’est l’Esprit Saint qui sera notre carburant pour, à notre tour, annoncer la bonne nouvelle (Lc 4.18).
J’invite les jeunes à se pencher vers une personne et à lui venir en aide ; les adultes à ne pas accumuler de trésors au‐delà du raisonnable et à libérer du temps pour en faire profiter d’autres ; les aînés à avoir une parole spéciale pour dire à un membre de leur famille ou à un voisin que l’essentiel dans la vie, c’est l’amour de Dieu et que notre espérance est en Jésus.
Questions
- Quelles sont les armes que Dieu nous donne pour conquérir le monde ?
- Quels effets le Saint‐Esprit produit‐il dans ma vie ?
- En quoi je me sens concerné par l’extension du royaume de Dieu ?
- Quelle est ma façon de manifester l’amour de Dieu autour de moi ?
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