Le bouclier de la foi

Le bouclier de la foi

(Ep 6.16)

Paul est en prison et tous les jours, il a un soldat romain sous ses yeux. On a l’impression qu’il s’amuse à transformer des armes de combat en armes spirituelles. Les flèches enflammées font référence aux flèches qui étaient envoyées pour tenter de mettre le feu chez l’ennemi. Le bouclier était incurvé pour les dévier, c’est une arme défensive.

La foi, c’est la confiance, la fidélité. Le bouclier de la foi implique deux aspects :

  1. Notre foi comme bouclier.
  2. La fidélité de Dieu qui assure notre protection (Ps 3;5;18)

Notre foi confessante a fonction de nous protéger dans notre combat. Cela ne veut pas dire que nous sommes épargnés par les épreuves (Ps 91.7), mais que les épreuves ne vont pas nous détruire. Le bouclier ne nous rend pas plus puissant dans le combat, il nous assure que Dieu est là pour nous protéger. Sans le bouclier, nous sommes vulnérables. Dans le combat, on n’ôte pas ses souliers ou sa ceinture ou son casque, etc. ce sont des dons de Dieu (zèle, vérité, salut, etc.) alors qu’on peut laisser tomber son bouclier. On se rend alors vulnérable et l’on peut être blessé. Une bataille peut être perdue mais pas la guerre, car Dieu permettra qu’on se relève.

Cinq situations dans lesquelles on pose son bouclier.

  1. Mettre en doute les paroles de Dieu. Eve discute avec Satan (Gn 3.1). Elle croit pouvoir surmonter la tentation. A l’opposé, nous voyons Jésus (Mt 4.1-11), qui discerne l’origine de la tentation qu’il vit. Poser le bouclier, c’est lorsque nous dialoguons avec le diable.
  2. Se laisser dominer par ses sentiments. Caïn, se renfrogna puis voulu parler à son frère mais à la place il se jeta sur lui et le tua (Gn 4.1-6). Caïn ressent de l’injustice, apparemment, il a raison. Mais, au lieu de se questionner, de discerner ce qui se passe, il se renfrogne, s’irrite.
  3. Être dans l’amertume, le ressentiment. C’est se plaindre de son sort. Il semble que la richesse et la consommation produisent du ressentiment. On n’est jamais satisfait, les choses devraient être autrement. C’est ce que vivaient les Israélites dans le désert, ils soupiraient après les bonnes choses de l’Egypte (Ex 16.1-3). Le ressentiment est le levier des grands mouvements destructeurs de notre monde.
  4. Manquer de foi par impatience. C’est avoir peur du silence de Dieu, comme les Israélites qui attendaient Moïse et ne le voyant pas revenir firent un veau d’or (Ex 32). C’est le besoin d’un dieu qu’on puisse voir, qui doit répondre à nos prières (1Co 1.21-23) et que l’on peut aussi assimiler aux miracles demandés par les Juifs et à la sagesse demandée par les Grecs.
  5. Manquer de foi par refus de faire confiance à Dieu. C’est le cas des 12 espions envoyés dans la terre promise (Nb 13-14). Sur le rapport qu’ils firent, 10 étaient négatifs et 2 positifs. Le peuple ne partit pas au combat faute de foi.

Conclusion

Garder le bouclier, c’est combattre le bon combat de la foi. C’est laisser Dieu être Dieu en nous.

Questions :

  • Quelles sont mes expériences de porter et/ou de déposer mon bouclier ?
  • Qu’est-ce qui, dans ma vie, me montre la fidélité de Dieu pour moi ?
  • Comment ma foi/confiance en Dieu se manifeste-t-elle dans ma vie ?

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