L’antidote à la prière anxieuse

L’antidote à la prière anxieuse

(Mt 6.5-15)

Dans ces chapitres, Jésus aborde essentiellement deux choses :

1 )  L’hypocrisie : faire comme si.

2)   L’anxiété : la peur de manquer.

A l’époque de Jésus, les Juifs comme les païens priaient. L’histoire du gardien de la source illustre la prière. Le gardien de la source habitait la forêt. Son travail consistait à nettoyer les sources d’eau qui alimentaient le village. Grâce à son eau de bonne qualité, le village prospérait. Le temps passa, et comme on ne voyait jamais le gardien, les responsables des comptes décidèrent de supprimer ce poste. Au début rien ne changea puis, l’eau du village commença à être sale, des maladies se propagèrent et la prospérité disparut. Il fut décidé de remettre en place le gardien de la source et la vie du village redevint comme avant. Ce qui est important dans la prière, c’est d’être attentif à Dieu, c’est de prendre soin de la source. Pour la prière, Jésus donne deux ordres :

  • Entrer dans sa chambre pour éviter un public admiratif. En communauté, il faut prier comme si on était dans sa chambre (on ne prêche pas aux autres).
  • Prendre modèle sur le Notre Père (7-15).

1) Il est possible de persévérer à mal prier

La prière païenne (7-8)  est motivée par l’anxiété. Elle est centrée sur les besoins et, par manque de confiance, elle tente de manipuler Dieu. Le mobile est faux de même que l’idée de Dieu (manipulable). Si la prière païenne commence par moi …, moi …, moi …, la prière de Jésus commence par ton (nom soit …), ton , ta et se poursuit par un collectif (notre, nous, etc.).

2) Le grand correctif

Dans le Notre Père, Dieu a la première place, nos besoins viennent après. Les sept requêtes qui le composent sont introduites par une allusion à la création ;  Dieu est présenté comme « notre Père » ce qui est un encouragement à prier avec confiance.

3) Que ton nom soit sanctifié

Le Nom remplace la personne non représentable car elle est Esprit. Le nom du Seigneur sanctifié, c’est sa réputation parmi les nations. Elle avait été profanée par la conduite injuste des  Juifs, et plus tard de l’Eglise. Dieu était devenu un dieu national vaincu. Pour restaurer la gloire de son Nom parmi les nations, Dieu Lui-même s’est engagé à sanctifier son Nom en rassemblant son peuple, selon Ez 20.20-24, Ez 20.41, Ez 20.44. C’est ce qui a lieu à la Pentecôte et que l’Esprit continue de faire, aussi en et par nous.

Conclusion

La prière, c’est entrer dans une relation de « Je/Nous » et de « Tu » avec le Créateur unique et Libérateur. Il est Dieu et non un dieu. Il n’est pas manipulable par des formules. Notre demande c’est : Seigneur, éveille en nous le désir que tu sois ou restes le centre de nos vies, de notre temps et de nos prières, afin que nos peurs trouvent leur juste place.

Questions

  • Que représente la prière pour moi ?
  • Quelle différence y a-t-il entre la prière païenne et  la prière chrétienne ?
  • Quelles démarches faire pour ne plus avoir de prières païennes ?
  • Dans mon quotidien, que signifie « que ton nom soit sanctifié » ?

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