Culte 4 D
La tentation s’intéresse à nos faiblesses. Si nous sommes heureux, nous ne serons pas tentés. La vraie tentation se glisse dans nos vies, se déguise pour s’attaquer où nous avons nos failles, nos faiblesses, nos fragilités, nos besoins, nos manques, nos attentes, nos trous intérieurs. Elle nous rejoint dans nos rêves, nos objectifs, nos espoirs, nos idéaux, nos illusions, nos résolutions répétitives. Elle se glisse entre ce que nous sommes et ce que nous voudrions être ou avoir. Elle propose de vraies solutions pour combler nos manques. Son vocabulaire c’est : « Si seulement je pouvais … », « Je ferais ou donnerais n’importe quoi pour… ». De dire « n’importe quoi », c’est dire que nous perdons notre jugement pour atteindre notre but.
Dans le jardin d’Eden
Gn 3, Adam et Eve vivaient en harmonie. Ils savaient aussi qu’il y avait un état plus haut que le leur, le niveau de Dieu. Le serpent essaye de provoquer de l’insatisfaction. Pour combler cette différence de niveau, le serpent leur dit que leurs yeux vont s’ouvrir, ce qui est une bonne chose. Il suffit juste de dépasser la limite, prendre du fruit défendu. Comme le serpent l’avait dit, leurs yeux s’ouvrent, mais ils ont perdu l’harmonie. Ils ont été entraînés dans ce qu’ils ne voulaient pas.
Dans la tentation de Jésus
Mt 4.1-11, le tentateur a du bon sens. Il propose du pain à Jésus qui a faim. Jésus refuse, car le tentateur touche à son identité et à la place qu’il occupe auprès de Dieu. Jésus préfère souffrir et faire la volonté de Dieu. Il garde sa place de Fils dépendant du Père plutôt que de satisfaire un besoin. Transporté à Jérusalem, Jésus est attaqué sur sa filiation. Le tentateur lui dit : « Si tu es Fils de Dieu teste ton Père ». Puis le prince de ce monde va l’attaquer sur les projets d’avenir : « Veux-tu la gloire des royaumes ou la croix ? ». La réponse, c’est la confiance en Dieu. Pour nous, c’est avoir confiance en Dieu pour nos besoins, notre émancipation et notre avenir. La tentation touche à l’identité, au rôle et à la place qu’occupe la personne.
Etre fort c’est :
Discerner si la solution à mon problème me rapproche ou m’éloigne de Dieu. Décider d’être soi-même en respectant son engagement à marcher avec Dieu.
Refuser de se perdre, d’être déchiré entre des maîtres différents.
Refuser de croire en des bonheurs faciles (vendre son âme au diable). Accepter ses manques, faiblesses, espaces entre ce que je suis et ce que je voudrais être.
Découvrir qui est Dieu et ce qu’Il veut pour moi. Aimer Dieu et me savoir aimé de Dieu.
Questions
- Comment mes plus grandes tentations se sont-elles infiltrées en moi ?
- Comment discerner si la solution proposée à mon problème est la bonne ?
- Comment ai-je triomphé de mes tentations ?
- Que voudrait dire, pour moi, ne plus avoir de tentations ?
Un commentaire