Les rois et le roi

Les rois et le roi

Ecclésiaste 8.1-17

Nous trouvons 3 thèmes :

1. La sagesse, v.1,

peut-elle nous  amener à la joie ? Les versets 16, 17, semblent dire le contraire. La sagesse a des avantages mais en définitive, le sage ne vit pas mieux que le sot, v.6.

2. La justice de Dieu, v.5-6,

mais, des justes sont traités comme des méchants et des méchants comme des justes, v.14 et l’on ne peut pas contredire le roi, ni s’opposer  à lui.

3. La joie, v.15,

c’est jouir des joies de l’existence. Nous nous en accommoderions bien, nous qui vivons dans une société d’abondance. Les problèmes du monde nous dépassent et nous nous sentons impuissants, v.9. Les rois, de tous temps ont voulu donner à leur peuple du pain et des jeux afin qu’ils ne mettent pas en question l’ordre établi. Notre société de consommation semble fonctionner de la même manière. Ce qui amène un manque de valeurs et de sens comme lors des grandes souffrances : la dernière guerre, par exemple, suivie des  années folles. L’ecclésiaste comme Job mettent en avant la théologie de la rétribution (les bons sont récompensés, les mauvais punis). Comme la réalité dément cette théologie, il est difficile de croire, surtout lorsqu’on ne croit pas à la vie après la mort, comme à cette époque. Tout se joue donc durant l’existence terrestre v. 12,13 ; comme pour se convaincre, afin de ne pas désespérer, il dit qu’il y aura du bonheur pour ceux qui craignent Dieu. Le roi qui devrait être garant de la justice, fait ce qu’il veut et le pouvoir est du côté des oppresseurs. Pourtant, il y a des limites à ce que le croyant peut accepter, tel Daniel confronté à un roi despotique. Il faut pourtant faire confiance au jugement divin qui ne se manifeste pas forcément tout de suite. L’ecclésiaste ne se contente pas d’un hypothétique jugement dernier qui récompenserait les bons. Une réponse serait de se révolter contre le roi. Mais le roi est choisi par Dieu, donc Dieu est injuste. Comment peut-il laisser faire la guerre, les tsunamis, etc. ? Le sage n’a pas de solutions à proposer. C’est probablement notre façon de voir Dieu qui doit être changée. Pouvons-nous dire que les événements sont justes ou injustes ou qu’il y ait une intention derrière chaque événement ? Dieu n’est pas du côté du pouvoir absolu. En Jésus, il prend part à notre vulnérabilité en se réjouissant avec nous et en souffrant parmi nous ; la vraie nature de Dieu est là. Jésus a vécu une vraie vie d’homme faite de miracles, d’échecs et de doutes. Il nous a montré le chemin de l’amour et du pardon. Puisque Dieu prend part à notre humanité l’ecclésiaste a raison en disant qu’il faut profiter des bonnes choses de la vie. En Jésus Dieu s’est approché de nous et peut nous rendre plus sages.  Nous sommes passés du pouvoir absolu du roi au pouvoir absolu du moi. Le manque de reconnaissance pour ce que nous avons est une tare de notre époque. Nous voulons toujours plus. Profitons de la vie mais pas n’importe comment. Partageons, soyons solidaires, n’ignorons pas la pauvreté et la misère chez nous et au loin et agissons. C’est ce que nos prédécesseurs ont fait en créant des écoles, des hôpitaux, des institutions, etc. Nous pouvons  être sages et participer au pouvoir. Nous ne sommes plus sous un monarque absolu, le mal n’est plus aussi criant. Dans un système participatif, comme le nôtre, tous les avis peuvent s’exprimer, mais soyons attentifs à nos motivations. Pour le bien commun, nous avons à mettre en évidence nos valeurs : l’amour, le pardon, la compassion etc. Nous devons affirmer que nos valeurs sont humaines et non matérielles. Cela veut dire, par exemple, essayer de rendre notre ville plus conviviale pour pouvoir tisser des liens, fraterniser ; garder l’église au milieu du village. La politique n’a pas comme mission d’évangéliser le monde en le transformant comme par magie.

Conclusion

Rendons grâce à Dieu pour toutes les bonnes choses qu’il nous donne. Engageons-nous pour travailler à un monde qui ressemble plus à ce que notre créateur voudrait qu’il soit. Nous avons à nous révolter contre le mal et non contre Dieu et,  avec le Christ nous battre contre le mal pour faire triompher le bien.

Questions :

  • Comment puis-je influencer mon quartier, ma ville ?
  • En quoi l’engagement politique est-il biblique ?
  • Quels sont les écueils à éviter si l’on se sent appelé à travailler en politique ?

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