RÉSUMÉ Atelier biblique– EEV – 5.6.2025
Animateur : Vincenzo Ravera
Jésus, fils de David ? – Marc 12.35-37
Introduction
Jésus demande : « Comment les scribes peuvent-ils dire que le Messie est fils de David ? David lui-même dit par l’Esprit Saint : Le Seigneur a dit à mon Seigneur : Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied. (Ps 110) » – Le Psaume 110 est l’un des textes les plus cités du Nouveau Testament (Mt 22.44, Mc 12.36, Lc 20.42-43, Ac 2.34, Hb 1.13, Hb 8.1, Hb 10.12-13, 1 Co 15.25, Ép 1.20 et Co 3.1). Il s’agit presque à chaque fois d’une citation du verset 1. Mais, en citant le premier verset, les auteurs néotestamentaires font aussi référence à l’ensemble du Psaume.
Le mot « Messie » vient de l’hébreu Mashiah, qui signifie “oint” — celui que Dieu consacre pour une mission particulière. L’une des premières annonces du Messie-roi apparaît dans le cantique d’Anne, la mère de Samuel, bien avant David : « L’Éternel jugera les extrémités de la terre ; Il donnera la puissance à son roi, Il élèvera la force de son oint. » 1 Samuel 2.10 – Ce passage est remarquable : Israël n’avait pas encore de roi, mais, déjà, Anne prophétise l’arrivée d’un roi oint par Dieu, investi de puissance et de justice divine. – Cela montre que l’attente messianique ne naît pas seulement à l’époque de David : elle s’enracine dans une promesse ancienne. – Plus tard, cette promesse sera appliquée au roi David, à qui Dieu garantit une dynastie éternelle : « Je susciterai après toi un descendant… j’affermirai pour toujours le trône de son royaume. » (2 S 7.12-13) – Ainsi les juifs attendaient un Messie issu de la lignée de David, qui rétablirait la gloire d’Israël et régnerait avec justice. Dans les Évangiles, plusieurs personnes appellent Jésus « Fils de David ». Mais Jésus est plus qu’un descendant royal. Il est aussi le Seigneur.
Commentaires du Psaume 110
- Ce verset démontre l’unité entre l’Éternel qui manie le sceptre et le Seigneur qui domine. Ici, le terme traduit par dominer comporte l’idée d’une sévérité.
- Littéralement : “ton peuple (sera) des offrandes volontaires, au jour de ta puissance, dans la splendeur de la sainteté, du ventre de l’aurore, la rosée de ta jeunesse est à toi.” Le sacrifice volontaire de Paul en Romains 12 peut s’inspirer de cette parole. – “Jour de ta puissance” : jour du jugement. – “Du ventre de l’aurore” : au centre du commencement. – “La rosée de ta jeunesse est à toi” : ce roi garde toujours la première fraîcheur de l’aube de la vie.
Questions
- Pourquoi la question de Jésus choque-t-elle les spécialistes de la Loi ?
- Comment ce texte éclaire-t-il la seigneurie du Christ dans ton quotidien ?
- Qui sont les ennemis dont parle le psaume ?
Dialogue et réponses aux questions
(A). On imaginait un roi guerrier. Si le roi est aussi prêtre, eux-mêmes ne sont plus rien. Il n’y a qu’un seul Seigneur, or ce texte en envisage deux. (B) David est un roi puissant, mais c’est Dieu qui agit. Comptons nous aussi sur l’œuvre de Dieu. Le Christ est aussi prêtre, le seul prêtre, médiateur entre Dieu et nous. Nous sommes nous aussi appelés à faire des offrandes volontaires. D’autre part, les « cadavres » mentionnés au v.6 sont le résultat de l’injustice des rois. (C) Nos véritables ennemis ne sont pas des humains (comme en parle le psaume), mais les puissances du mal, invisibles.
Conclusion
L’apôtre Paul montre bien la double identité de Jésus, à la fois humaine et divine : « L’Évangile… concerne son Fils, né de la descendance de David selon la chair, déclaré Fils de Dieu avec puissance… par sa résurrection d’entre les morts. » (Rm 1.3-4)
Jésus accomplit pleinement les promesses :
- Par sa naissance, il est Fils de David, humain, enraciné dans l’histoire d’Israël.
- Par sa résurrection, il est Fils de Dieu en puissance, exalté et souverain.
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