La fête de la délivrance (Exode 12. 1-20)

La fête de la délivrance (Exode 12. 1-20)

Résumé de l’atelier biblique du 16 février 2017

Animatrice : Stéphanie Clarke ; Texte : Exode 12. 1-20 (Segond 21)

Introduction

C’est un texte clef de l’alliance que Dieu fait avec son peuple : voir le tableau dans le résumé de l’atelier biblique précédent.

Contexte : Après l’épisode du buisson ardent, Moïse retourne en Egypte. L’Eternel lui demande d’aller devant le Pharaon (Ex 3.22-23) : «  Tu diras au Pharaon : “Ainsi parle l’Eternel : Israël est mon fils, mon premier-né. Je te dis : Laisse partir mon fils, pour qu’il me serve ; si tu refuses de le laisser partir, alors moi, je ferai périr ton fils, ton premier-né.“ » Moïse et Aaron parlent au Pharaon, mais : « Le cœur du Pharaon s’est endurci et il n’écouta pas Moïse et Aaron. » Alors, à travers les fléaux, se déploie la puissance dont Dieu a investi Moïse.

Dans notre texte, les v. 2-13 parlent de l’événement unique de la délivrance d’Israël ; les v.12-20 parlent de la fête annuelle de la Pâque, prolongée par la semaine des pains sans levain (matsot). Toute personne qui mangera du levain sera exclue (karat) d’Israël (15 & 19).

Voir 1 Co 5.1-8 : la fermentation devient dans le NT symbole de la corruption morale.

Explications

v.2 : Dieu institue ici une année religieuse différente de l’année civile. Elle commence au printemps par le mois d’Abib = épis (Ex 13.4), dont le nom babylonien est Nisan. Elle s’adapte à l’année agricole en commençant par les labours et les semailles (= mars et avril). L’année civile commence par le mois Ethanim, le 7e mois du calendrier religieux.

v6 : sacrifier = ici égorger (shahat)

v.13 : passer par-dessus = épargner (pasah), d’où le mot pesah = la Pâque.

Ex 12.27 : « C’est le sacrifice de la Pâque en l’honneur de l’Eternel, qui est passé par-dessus (pasah) les maisons des Israélites en Egypte, lorsqu’il a frappé l’Egypte et sauvé (natsal) nos familles. »

Pâque est donc la fête commémorant la délivrance de la mort grâce au sang du sacrifice de l’agneau.

L’agneau pascal préfigure la personne et l’œuvre de Christ (1Co 5,7) : Christ, notre Pâque (litt.) ; (Jn 1.29) : L’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde. Cf. 1Pi 1.18-19 ; Hé 13.20.

Questions pour les groupes

  1. Quelle est la signification de la Pâque dans Exode chapitre 12 ? Relevez les passages clefs.
  2. Quels sont les liens avec la fête de Pâques célébrée par les Chrétiens ?
    Quelle est la signification de la Pâque juive, de la fête de Pâques chrétienne et de la Sainte Cène pour moi ?
  3. Comment comprenez-vous le verset 12 ? Voir aussi Ex 4. 21 et Ex 13.12-16.

Echos des groupes et conclusion

  1. La fête annuelle (Pâque, Seder + pains sans levain) est célébrée en famille, sans recours aux prêtres. Il faut revivre le départ précipité du peuple quand il est sorti d’Egypte.
  2. Selon le NT, la Pâque est une image : elle préfigure la libération de l’esclavage du péché  par la mort et la résurrection de Jésus. La réalité étant venue (Christ), il n’y a plus lieu de s’arrêter à l’image (l’enseignement de l’épître aux Hébreux). A relever toutefois que le rituel du Seder est plein d’enseignements s’il est compris et expliqué par un juif messianique.
    En Lc 22,14-20, Jésus célèbre d’abord une dernière fois la Pâque (1ère coupe mentionnée). Ensuite, il instaure la Sainte Cène et inaugure la nouvelle alliance (pain et 2ème coupe) – ce qui remplace le repas pascal.
  3. Dieu avait averti le Pharaon des conséquences de son refus (Ex 11). – Au départ, ce sont les Hébreux qui sont l’objet d’un génocide (le meurtre des garçons nouveaux-nés). La décision du Pharaon est partagée par tout le peuple (Ex 1,16 et 22). – Dieu ne se réjouit pas de la mort des premiers-nés. Le sacrifice d’enfants est sévèrement interdit (Jr 7. 31 et ss ; Jr 7. 32, 34-35).

L’instauration de l’alliance sinaïtique nécessite la libération d’une force oppressive, l’Egypte et ses dieux, qui tient captif le Peuple de Dieu. Cette libération passe par un jugement sur cette force, et c’est le sang de victimes innocentes (agneaux) qui protège le Peuple de ce jugement.

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