(Ac 18.9-22)
Dans une vision, expression de Sa divinité, Jésus parle à Paul. Il devra prêcher dans une ville corrompue, Corinthe, ce qui montre l’audace de Paul et la puissance de l’Évangile.
Paul commence par évangéliser dans les synagogues. Il ne peut le faire que le sabbat, car la semaine, il gagne sa vie en travaillant. Le contenu de l’Évangile qu’il annonce est conforme à l’espérance juive : Jésus est le Christ. Cette annonce messianique rencontre opposition et blasphèmes parmi les Juifs. Paul secoue ses vêtements, cela signifie qu’il n’emporte rien de chez eux, qu’il a tout fait et qu’il les laisse à leur responsabilité. C’est un dernier avertissement qui peut faire réfléchir.
Les Juifs, premiers destinataires de l’Évangile, traînent Paul devant le tribunal païen. Ils l’accusent de faire des adorateurs de Dieu, des prosélytes. Paul a inauguré un culte qui n’a pas la couverture de la religio licita (du culte autorisé), dont bénéficie la synagogue. Il est donc doublement hors-la-loi (juive et romaine).
Pour rendre compte de ce qui s’est passé à Corinthe, il ne suffit pas de lire le récit des Actes. Les lettres aux Corinthiens permettent de dégager quelques traits majeurs :
• Le message de la Croix (1Co 2.1-4) face à une sagesse humaine trop courte qui se délecte du discours religieux, mais qui ne saisit pas la folie d’un Messie Crucifié.
• La pauvreté humaine et culturelle de Corinthe, où Paul a osé implanter l’Évangile auprès d’une population de « sans » : sans naissance, sans culture, sans pouvoir.
• Paul a partagé la vie des couches sociales inférieures par le travail manuel, dans la précarité (1Th 2.9 ; Ac 20.32-35 ; 2Co 11.7).
Questions
- Suis-je convaincu par la puissance de l’Évangile et pourquoi ?
- Qu’est-ce que j’attends pour annoncer Jésus dans notre société ?
- Quels sont les risques que je prends en parlant de Jésus ?
- Qu’est-ce qui m’empêche d’annoncer l’Évangile ?
- Dans quelles situations, comme Paul, ai-je “secoué mes vêtements” symboliquement ?
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