Résumé Atelier biblique – Le moyen indispensable de reconstruire une relation brisée avec autrui (Matthieu 18.23-35)

Résumé Atelier biblique – Le moyen indispensable de reconstruire une relation brisée avec autrui (Matthieu 18.23-35)

RÉSUMÉ  Atelier biblique

5 décembre 2019

Animateur : Thierry Kaufmann

Introduction

Pour ce soir, nous avons choisi un texte dans lequel le  mot reconstruction n’apparaît pas. Néanmoins le thème que nous allons étudier nous semble indispensable pour reconstruire : le pardon.

Situation : Le passage se situe juste après que Pierre a demandé à Jésus s’il doit pardonner 7 fois. Jésus lui répond qu’il faut pardonner 70 fois sept fois ! Il continue par une parabole.

Commentaires

– 70 fois 7 fois (v. 22) : Les rabbins encourageaient à pardonner 3 fois. Pierre pensait bien faire avec 7, mais Jésus montre que le Royaume de Dieu, c’est bien plus que ça ! Cette phrase fait référence à Genèse 4.24  :  Lémek menace de se venger 77 fois, à quoi Jésus oppose le pardon sans limites.

– 24 : « lui devait une énorme somme d’argent » : certaines traductions parlent de « dix mille talents ». Sachant que le talent était la monnaie la plus forte et dix mille, le nombre grec le plus élevé, on comprend bien que la dette est énorme. Cela fait clairement référence au prix payé par Jésus sur la croix pour nous et montre l’immensité de notre dette.

– 27 : « Bouleversé  » ou «  rempli de compassion  », littéralement «  saisi aux entrailles  ».

– 35  « …de tout son cœur » : Jésus dit par là qu’il ne faut pas seulement dire qu’on a pardonné, mais il faut le vivre entièrement par son comportement et dans son cœur. Le cœur au sens biblique n’est pas le siège de émotions, mais de la volonté et de la pensée – le centre de la personne. –
A noter qu’il ne nous est pas demandé d’examiner le cœur de la personne qui demande pardon, de vérifier si elle est vraiment sincère. Seul notre cœur compte dans la démarche. –
La conditionnalité du pardon peut surprendre. Pourtant, on la retrouve dans le Notre Père. Et si l’on approfondit, on remarque que le maître pardonne au début, en premier, inconditionnellement. C’est ensuite notre réponse, si nous ne suivons pas Jésus, qui fait qu’à « la fin », nous ne serons pas pardonnés. On pourrait dire que nous nous excluons nous-mêmes de son pardon, si nous ne pardonnons pas à notre tour.

Questions

  1. – Que peut-on relever sur le maître dans ce passage ? Qu’en apprend-on sur Dieu ?
  2. – Comment retrouver une relation quand elle a été brisée ?

 Dialogue et conclusion

  • A. Plusieurs sont frappés par le tranchant de la parole : « C’est ainsi que mon Père vous traitera…  » – Ce que nous vivons ici est inscrit dans les cieux. Le royaume des cieux n’est pas un lieu particulier, mais un ensemble de relations telles que Dieu les veut  ; il est à venir, mais commence maintenant dans la communauté des croyants. – Le serviteur demandait un délai, mais le maître annule la dette  ! Il le fait en se laissant envahir par la compassion pour le fautif. – Notre péché est immense, mais la grâce de Dieu est plus immense encore. – Dieu pardonne à tous, pas seulement à moi  ; donc si je refuse le pardon à quelqu’un qui me le demande, je refuse en fait le pardon de Dieu. Voilà pourquoi, dans le Notre Père, il est dit  : «  …comme nous aussi nous avons pardonné à ceux qui nous ont offensé,  »
  • B. Si le coupable reconnaît sa faute et si l’offensé la lui pardonne, la relation fraternelle peut être rétablie. Si nous réalisons l’immense grâce de Dieu et la gravité de notre propre péché, nous recevrons la force de pardonner  ; nous serons plus patients, plus généreux, moins susceptibles. Cela ne nous amènera pas à la passivité ; nous pourrons exprimer nos blessures, signaler des injustices, etc.

Mais cela ne va pas de soi  : il y a des situations où les deux personnes en cause peuvent ou doivent suivre des chemins différents  ; toutefois, dans le respect mutuel. – Si l’offenseur ne reconnaît pas sa faute, il ne peut pas y avoir de pardon au sens plein du terme, car l’offenseur ferme la porte. Mais alors, l’offensé doit remettre la cause à Dieu, le prier de parler au coupable  ; il doit aussi se défaire de toute rancune, de tout esprit de vengeance.
Parfois, celui qui a fait mal ne s’en rend pas compte. Il importe alors d’aller lui parler.

Allons nous abreuver à la source  : Jésus. Et pardonnons jusqu’à 70 fois 7 fois.

Un commentaire

Ajouter un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.