Animateur :  Thierry Kaufmann

Introduction

Dans cette lettre écrite par Paul avec Timothée, alors qu’il est emprisonné à Rome, nous avons découvert, lors de notre première rencontre, la grandeur de Jésus-Christ et de son œuvre, la réconciliation de tout l’univers. Nous avons ensuite étudié notre union avec Christ, notre réconciliation et notre part à Son cortège triomphal  ! Maintenant, nous allons nous plonger dans ce que cela implique pour nos vies – personnelles et communautaires – pratiquement. Quelles sont les conséquences extraordinaires d’être nés de nouveau avec Jésus.

 Commentaire

1. 5  : «  faites donc mourir  », le donc se rapporte paradoxalement à «  vous êtes morts  » que Paul écrit plus haut. C’est accompli, mais il faut se l’approprier  : «  Soyez ce que vous êtes.  » (Bruce)
2. 5  : «  …appartient à la terre »  : métaphore de ce qui est opposé à Dieu.
3. 6  : «  colère de Dieu  »  : la sainte indignation de Dieu qui ne peut pas voir le mal n’est pas à confondre avec la colère citée au verset 8 et dont Paul nous appelle à nous débarrasser (expression d’un cœur irrité et méchant).
4. 8  : cette liste est liée à la bouche. «  …sortie de vos lèvres  » peut se rapporter à tous les termes, c’est l’expression de toutes ces fautes, le passage à l’acte. Cela pointe vers la vie en communauté.
5. 9  : «  Plus de mensonges entre vous », sans permettre le mensonge avec les païens, Paul prône la transparence au sein de la communauté.
6. 9  : «  Le vieil homme  »  : la créature humaine, livrée à elle-même, esclave du mal, coupable et perdue, avant sa rencontre avec le Christ. Qui s’oppose à «  l’homme nouveau  » du verset 10.
7. 10  : «  connaissance  »  : non des idées, mais la relation à Dieu, plus profonde, plus personnelle.
8. 12  : revêtir ces différentes qualités, non pas les fabriquer. On les reçoit de Dieu.
9. 14 «  lien parfait  » ou «  qui conduit à la perfection  », en unissant les membres de l’église. La perfection, c’est l’accomplissement.
10. 15  : La paix que l’on trouve en Christ ne doit pas seulement régner dans notre être intérieur, mais aussi marquer les relations entre croyants. Le cœur, c’est l’intelligence, la volonté et la sensibilité.

 Questions

1. Comment «  faire mourir  » et «  se dépouiller  »  ?
2. Comment vivre cela tous les jours  ? Et dans l’Eglise  ?

Dialogue et conclusion

Les participants sont remplis de reconnaissance  : Dieu est tout, il a déjà tout fait, il a créé «  l’homme nouveau  » et il nous offre des cadeaux, notamment le renouvellement constant (même dans la vieillesse  !). Pourtant il y a aussi un travail à faire, notre volonté est en jeu, ainsi que la réception de l’Esprit  ; il n’est pas facile de pardonner, de supporter et de porter les autres. Il nous faut recevoir la sagesse véritable. La douceur est essentielle, elle est aussi stratégie de communication, elle doit imprégner l’être, l’agir et le parler. – Revêtir un nouveau vêtement, c’est se laisser transformer.

1. «  Se dépouiller  »  : par la Parole. Laisser Dieu prendre en moi toute la place, m’enraciner en Christ  : alors les priorités changeront. Reconnaître ses torts. Il y a un risque  : se culpabiliser quand on a échoué à juguler certaines tendances mauvaises  ; se rappeler alors : « vous ETES élus…  » (12)
2. Il faut travailler sur soi, se laisser tous les jours renouveler, se nourrir de la Parole et de l’Esprit. Remarquer que Christ est en tous, donc accueillir les différences avec douceur, encourager, non culpabiliser. Pardonner ou, si c’est impossible, déposer les griefs. Il y a aussi, à côté des paroles agressives, des jugements non exprimés  : y renoncer  ! La louange et le chant nous rappellent l’amour de Dieu pour nous, source de notre amour.

Agir «  au nom du Seigneur Jésus, en rendant grâce par lui à Dieu le Père.  »