Comment Dieu nous sauve-t-il ? (2 Corinthiens 5.11-21)

Comment Dieu nous sauve-t-il ? (2 Corinthiens 5.11-21)

Résumé de l’Atelier biblique du 25 octobre 2016

Animateur : Jean Villard

Introduction

Le contexte

Paul avait fondé l’Eglise de Corinthe. En son absence, des chrétiens qui désiraient briller et diriger (ils mettaient leur fierté dans les « apparences » (2Co 5.12b) ont cherché à le discréditer : il était malade des yeux, il travaillait de ses mains (comme un esclave !), son éloquence paraissait médiocre, il avait « perdu la raison » (le verset 2Co 5.12a est une citation de leurs propos)… L’apôtre se défend et s’explique, non par amour-propre, mais pour faciliter l’œuvre de l’Evangile.

Quelques explications

  • La « crainte » du Seigneur (2Co 5.11) n’est pas la peur ! Au contraire, elle rend hardi, car elle est un profond respect devant le Tout-Puissant et elle donne l’assurance que rien n’échappe à son pouvoir.
  • Connaître « selon la chair » (2Co 5.16) signifie : connaître de façon humaine et pécheresse. Ainsi, avant sa conversion, Saul (Paul) voyait en Jésus un imposteur et il persécutait ses disciples.
  • Le v. 17 dit bien : « …une création nouvelle » ; non seulement celui qui s’unit au Christ est une créature nouvelle, mais il entre dans un ordre de choses, à l’échelle de l’univers, entièrement renouvelé par la puissance de la Résurrection du Christ.
  • « Il l’a fait pour nous péché » (2Co 5.21) : Jésus était innocent et il l’est resté, mais Dieu lui a fait porter la condamnation que méritait l’humanité pécheresse ; il l’a traité comme le péché même. Inversement, il nous traite comme si nous étions la justice même (c’est-à-dire une existence entièrement conforme à la volonté de Dieu). Quel prodige !

Questions pour les groupes

  1. Le Christ a-t-il dû supplier Dieu de nous faire grâce ?
  2. Christ est mort « pour nous ». Conséquence pour nous : la mort ou la vie ?
  3. Traduire ce message du salut dans le langage d’aujourd’hui.

 Echos des groupes et conclusion

  1. Il faut éviter de s’imaginer que le Père ne cherche qu’à punir, dans sa détestation du péché, et que le Fils miséricordieux le supplie et le fait changer d’avis. Le Fils « intercède » pour nous, cela signifie qu’il demande au Père de nous faire du bien, surtout en envoyant son Esprit (voir Jn 14.26). Le v. 19 dit catégoriquement que « Dieu était dans le Christ » lors de son œuvre de réconciliation, donc aussi sur la Croix (voir aussi Jn 16.32 : « …le Père est avec moi »).
    La parole : « Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Mc 15.34) n’est pas une déclaration portant sur la doctrine, mais un cri, le cri d’hommes qui, dans leur détresse, se sentent abandonnés de Dieu. Sur la Croix, Jésus s’identifie à eux, parle leur langage.
    Le projet de sauver les hommes est un projet formé avant la création du monde, et auquel collaborent les trois personnes de la Trinité. D’ordinaire, c’est l’offenseur qui cherche la réconciliation ; mais ici c’est l’offensé. Dieu, qui prend l’initiative : merveille !
  2. Si un homme meurt pour un autre, le résultat, c’est que le second vit. Toutefois ici (2Co 5.14) nous lisons : « …donc tous sont morts. » Jésus est mort en notre faveur, il a pris dans sa mort notre nature pécheresse, il a ainsi annulé notre condamnation et réduit le péché à l’im-puissance. Cela est expliqué en Ro 6.6 et 11 et en Col 3.3 et 5. Ce qui est vrai « en Christ », nous devons le réaliser concrètement dans notre existence. Cette mise à mort est indis-pensable pour que nous recevions la vie nouvelle. Elle est aussi figurée par le baptême.
  3. Il faut partir de la pensée et des sentiments de l’incroyant ; p.ex., Amar dialoguant avec des musulmans est parti de ce que le Coran dit de Jésus. Autant que possible, discerner les préoccupations et les aspirations de l’interlocuteur. Mais nous rencontrons parfois des gens qui se disent satisfaits et qui n’aspirent à rien. Nous sommes alors désarmés. Nous pouvons, au mieux, dire ce que nous vivons, ce que l’Evangile nous apporte.
    – Croyons que la Parole semée produira un jour son fruit, même si rien n’est maintenant visible.

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