Etre sauvé, qu’est-ce que cela change ? (Romains 6, 1-14 et Colossiens 3, 1-11)

Etre sauvé, qu’est-ce que cela change ? (Romains 6, 1-14 et Colossiens 3, 1-11)

Résumé de l’atelier biblique du 22 novembre 2016

Animatrice :  Stéphanie Clarke

Introduction

Le contexte : L’apôtre Paul expose dans l’épître aux Romains « le plan de Dieu tout entier » : le pé­ché de l’homme et sa perdition, son salut acquis par la mort de Christ, la foi en Christ, unique moyen de se réconcilier avec Dieu, l’action du Saint-Esprit, la place d’Israël dans le dessein de Dieu et les implications éthiques de l’Evangile. – Les chapitres 5-8 décrivent les bienfaits que Dieu octroie à ceux qu’Il a recréés : la paix avec Dieu (chap. 5) – l’union avec Christ (Rm 6) – la libéra­tion à l’égard de la loi (Rm 7) – la vie dans l’Esprit (Rm 8).

Paul reprend en (Rm 6.) une objection soulevée par ses contemporains : la doctrine d’une justification par la grâce seule, par le seul moyen de la foi, affaiblirait notre sens de la responsabilité, nous encouragerait en fait à pécher. « …là où le péché s’est multiplié, la grâce a surabondé. » (Rm 5.20b) Donc on pourrait conclure qu’il faut pécher pour que la grâce se multiplie ! Paul s’oppose énergique­ment à de tels raisonnements. Baptême chrétien = baptême en Christ, baptême en sa mort et sa résurrection. La descente du baptisé dans l’eau représente la mort, l’enterrement. La mort et la résurrection de Jésus Christ ne sont pas seulement des faits historiques, mais des expériences person­nelles du croyant. Le vrai chrétien est justifié ET dans une relation vivante avec Jésus Christ. Si l’on est mort et ressuscité avec Christ, il est inconcevable de vivre encore dans le péché.

En Colossiens, Paul proclame l’œuvre rédemptrice du Christ ; il Lui attribue la création de toutes choses et la plénitude de la divinité (Rm 1). Pour contrer des doctrines dangereuses, Paul affirme que le mystère de notre rédemption en Jésus-Christ renferme tout ce qui peut conduire à la perfec­tion – toute autre sagesse est trompeuse (Rm 2). Au chap. 3, il exhorte à une vie nouvelle en Christ.

Quelques explications

« mort au péché » (Rm 6) : la mort, au point de vue médical, correspond à la perte de toute sensibi­lité. Par analogie, on pourrait croire que mourir au péché, c’est y  devenir insensible. Conception courante, mais erronée ici. La mort, au sens légal, est la juste punition du péché. Un condamné qui a subi sa peine n’est plus redevable. Christ a pris sur lui nos péchés et leur juste rétribution. Le péché n’a plus de droit sur lui, ni sur nous, si nous sommes unis au Christ. Mais notre nature corrompue est bien vivante. Le Saint Esprit nous a été donné pour la soumettre et la contrôler.

« corps du péché » (Rm 6.6) = nature pécheresse ; être pécheur (notre personne entière, non seule­ment ce qui est matériel en nous) ; ce « corps » n’est pas détruit (ou disparu), mais vaincu.

« vieil homme » (Rm 6.6 & Col 3.9) = notre ancienne VIE non-régénérée, non notre vielle nature.

« corps, membres, terre, terrestres » : ces mots ont un sens figuré. Il ne s’agit pas de l’opposition entre ce qui est matériel et immatériel dans l’être humain ; mais de l’opposition entre la réalité humaine laissée à elle-même et pervertie par le péché – et la réalité du Christ répandant sa vie.

« justice » (Rm 6.12) = existence conforme à la volonté de Dieu.

Col 3.11 : ces catégories ne marquent aucune séparation devant Dieu entre les membres de la communauté : elles ne définissent plus l’identité des personnes. Mais des différences subsistent.

Questions pour les groupes

  1. Comment vivre avec Christ – comme individu, comme église ?
  2. Dans quel sens sommes-nous morts au péché et dans quel sens devons-nous encore faire mourir le péché ?
  3. Dans nos vies voyons-nous clairement ce qui est juste et ce qui ne l’est pas ?

Echos des groupes et conclusion

Je n’arrive pas à faire mourir mes péchés. Mais c’est le Christ qui a tout accompli, et chaque jour je me tourne vers Lui, conscient d’avoir été crucifié avec Lui, et recevant les fruits de son œuvre.
Pas d’effort moral ni de tension vers un idéal. La Loi m’indique ce qui est juste, mais il y a des situations où ce n’est pas clair ; j’ai besoin de mes frères pour m’éclairer, et aussi pour me révéler des fautes que je n’avais pas remarquées. – Bref : mort au péché – vivant pour Dieu – autre façon de vivre, les yeux fixés sur Jésus, à qui je suis uni.

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