Résumé de l’atelier biblique du 20 oct 2015
Animateur : Jean Villard
Situer le texte
Les questions formulées ici sont différentes de la question posée par les Thessaloniciens, comme nous l’avons vu le 21 sept : il étaient inquiets des chrétiens déjà décédés, alors que Jésus n’était pas encore revenu. Paul répondait en assurant que les trépassés ne seraient nullement défavorisés ; au contraire, ils devanceront les vivants pour accueillir le Christ à son avènement. Espérance : nous serons toujours avec le Seigneur.
Ici nous lisons un dialogue qui a suivi les paroles de Jésus (23,37-39) : « Jérusalem, toi qui tues les prophètes…, combien de fois j’ai voulu rassembler tes enfants… ! Mais vous ne l’avez pas voulu. Eh bien, votre maison vous est laissée déserte… » Le refus de Jésus débouche sur désolation et destruction. Mais les disciples admirent le Temple, siège (permanent, croient-ils) de la gloire de Dieu. La prédiction de Jésus : le Temple sera détruit, provoque la stupeur : si le Temple disparaît, alors ce sera la fin du monde !… et quand pourra se produire l’Avènement du Christ ? Les disciples rapprochent ces trois événements et en demandent la date et les signes avant-coureurs. Jésus va distinguer les questions.
Qu’est-ce qui est signe de la fin et qu’est-ce qui ne l’est pas ?
Aux v. 4-14, Jésus met en garde contre de faux Christ et contre les prédictions qui se fondent sur les guerres et les menaces de grands conflits, sur les catastrophes naturelles ; ou encore sur la persécution à l’égard des chrétiens ; ou sur les prétendues révélations de faux prophètes ou l’attiédissement de l’amour (fraternel). Rien de tout cela n’annonce la proximité de la fin.
En revanche, la diffusion de l’Evangile dans tous les peuples du monde sera un signe indiquant que la fin est proche. L’évangélisation mondiale est indispensable. Mais cela ne permet aucunement une datation : comment pourrions-nous savoir jusqu’à quel point telle ou telle région du monde a été évangélisée ou le sera bientôt ?
Pourquoi Jésus parle-t-il tant de malheurs et de souffrance ? Rappelons-nous que les premiers destinataires de son message ne vivaient pas comme les Suisses du 21e siècle ! Ils connaissaient les guerres, les famines, les persécutions. Jésus leur dit de ne pas s’alarmer : ces malheurs ne sont pas étrangers aux desseins de Dieu (« …cela doit arriver… » v. 6) ; et ils déboucheront finalement sur un « accouchement » (une nouvelle création).
La destruction du Temple
Les v. 15-22 en parlent : le Temple de Jérusalem sera profané (selon Dn 11,31). Il y aura une immense détresse, il faudra fuir loin de Jérusalem. Ces événements se dérouleront en l’an 70.
L’avènement du Christ sera manifeste pour toute l’humanité (v. 23-31)
Jésus ne reviendra pas en 70, mais plus tard, subitement. Le v. 28 est un proverbe signifiant qu’un tel événement sera indubitable pour tout le monde. V. 29 : langage figuré, apocalyptique, inspiré des prophètes de l’A.T. Les astres sont des symboles des puissances, autorités, etc. dominant l’humanité déchue. Le « signe du Fils de l’homme » (30) est encore mystérieux pour nous ; c’est probablement le Christ lui-même, devenu visible.
Comment nous comporter, dans l’attente de cet avènement ?
Ne croyez pas… ! Jésus le dit plusieurs fois : il ne faut pas croire à de prétendues prophéties ni à des calculs portant sur les « signes de la fin ». La date de son avènement n’est même pas connue de lui (36) !
Il faut persévérer, garder l’espérance, ne pas se décourager s’il y a persécution ou refroidissement de l’Eglise.
Sens probable des v. 32-35 : des chrétiens verront « tout cela », c-à-d. les détresses et l’ébranlement cosmiques, alors le Christ sera tout proche, dans l’espace d’une génération.
Etre vigilant, ce n’est pas rester dans une attente inactive en tentant de deviner l’avenir. C’est accomplir fidèlement son service, notamment en contribuant à la proclamation de la Bonne nouvelle. C’est ainsi qu’on hâtera la venue du Royaume.
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