La structure du livre est en chiasme, l’histoire se répète, mais avec une progression, ce qui donne du rythme à l’histoire. Il y a aussi une autre structure liée à la bénédiction de Dieu. Il y a 7 bénédictions
(Rt 1.8 , Rt 2.4, Rt 2.12 , Rt 2.20, Rt 3.10 , Rt 4.11-12, Rt 4.14).
Petit lexique au fil du chapitre
L’aire de vannage :
c’est le lieu où le blé était battu ou piétiné par des bœufs, afin de séparer le grain de l’épi. Le soir, lorsque le vent se levait, on jetait en l’air le blé afin de séparer le grain de la balle. C’était un travail dur.
Donner du repos :
donner une bonne situation, marier, rendre heureuse
Connaître :
avoir des relations sexuelles. Va découvrir ses pieds : pourrait se comprendre va te découvrir à ses pieds.
Les pieds :
euphémisme pour dire le sexe masculin.
« Te coucher » :
pourrait aussi se traduire par « coucher avec lui ».
Étends le pan de ton manteau :
même expression que, étend ton aile. C’est aussi un rite nuptial. Il s’agit d’une demande en mariage.
Droit de rachat ou lévirat :
une veuve pouvait être épousée par son beau-frère, afin de donner une descendance au défunt.
Femme de valeur :
même mot que la femme vaillante dans (Pr 31) et que « puissant » dans (Rt 2.1). Boaz met Ruth au même niveau que lui.
Tu ne retourneras pas les mains vides : même expression en (Rt 1.21).
4 approches du chapitre
- Lecture sentimentale : une jeune étrangère tombe amoureuse d’un homme plus âgé et riche.
- Histoire osée : de 2 intrigantes sans le sou s’arrangent pour piéger un homme riche. Ces approches sont contredites par les coutumes de l’époque et la qualité des personnes.
- La bonté de Dieu : elle se manifeste au travers de Naomi qui veut le bonheur de Ruth, de Ruth qui va loin dans la compassion et de Boaz qui renonce à son image d’homme respectable.
- Typologique : Boaz, le rédempteur, au travers duquel on peut voir le Christ qui nous rachète, Ruth représenterait l’amour de Dieu, etc. On peut aussi chercher des symboles, comme par exemple, Ruth qui représenterait les païens qui rentent dans l’Eglise. La symbolique a le risque d’aller trop loin dans l’interprétation.
Conclusion :
la bonté de Dieu se manifeste au travers des protagonistes du récit. Pour nous, elle peut se manifester au travers d’hommes et de femmes que nous côtoyons, de frères et sœurs dans l’Eglise.
Questions
- Comment est-ce que je reconnais les bénédictions de Dieu dans ma vie ?
- Quelle est mon expérience de la manifestation de la bonté de Dieu ?
- De quelle façon Dieu m’a-t-il employé pour manifester Sa bonté ?
- De quelle façon d’autres ont-ils été les instruments de Dieu pour manifester Sa bonté envers moi ?
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