Le jeûne hier et aujourd’hui

Le jeûne hier et aujourd’hui

(Mt 6.16-18)

Le jeûne est intégré dans l’ensemble des religions. L’islam célèbre le mois du ramadan, le judaïsme a beaucoup de prescriptions pour le jeûne, le bouddhisme l’a compris comme une purification du corps et de l’esprit.  Dans l’ancien testament, il n’y a  pas de commandement explicite pour le jeûne,  mais des  injonctions.

Les différents sens du jeûne :

1) Être dans la présence de Dieu :

temps d’intimité, d’union avec Dieu ; ce Dieu qui se définit comme l’au-delà de tout, l’ineffable, avec lequel aucun face à face n’est possible. Temps pendant  lequel Dieu se laisse rencontrer, donne une parole, partage Ses préoccupations. Temps pendant lequel on apprend à le connaître au travers d’une communion, où l’on participe à la nature divine, Ex 34.28. Jésus durant son jeûne ne rencontre pas Dieu, puisqu’il est Dieu, mais le malin, le mal absolu.

2) Rite de deuil :

Communier dans le deuil, signifier qu’on partage la souffrance.

3) Rite de pénitence :

Exemples de Dn 9.3. et d’Esdras et Néhémie qui convoquent le peuple  pour un jeûne d’humiliation.

4) Lors de situations dramatiques :

2S 12.15-17 ; 2Ch 20.1-4.

5) Un chemin d’édification personnel et communautaire : le jeûne fait partie de la spiritualité chrétienne, Mt 9.14-15, Mc 9.29, Ac 13.2. Il désigne notre engagement tout entier. Le  corps affaiblit prie se sentant dépendant de Dieu. Il nous incorpore à l’expérience  du Christ, nous donne faim de Dieu. Il permet de discerner, de prendre de bonnes décisions.  Il montre notre combat tout entier contre le mal qui ne se suffit pas de quelques paroles. Parfois le combat spirituel requiert de la patience, de la présence, implique de la solidarité envers ceux auprès desquels nous nous engageons.

Les vertus du jeûne :

Il réveille notre zèle, nous rassemble dans la maison paternelle. Il réalise le commandement donné à Adam de ne pas manger du fruit défendu. Ainsi, il met des limites dans notre vie, la structure,  brise les fers de notre servitude à ne faire que ce que l’on a envie.  Il est un remède à nos blessures, il nous offre une liberté intérieure. Il nous aide à aller dans nos profondeurs,  il ouvre  un espace de méditation, de réflexion, de remises en question. Par cela, il est une source de force, de redynamisation, il unifie notre vie à notre cœur. Il enracine notre vie en Dieu. Jésus le  valorise et dit qu’il ne doit pas être un rite hypocrite, un moyen de pression  contre Dieu. Nous sommes appelés à purifier notre cœur et à être dans l’authenticité.

Le jeûne selon le cœur de Dieu,

Es 58 :

le jeûne consiste à construire des relations de justice et non à  accomplir des rites. Il est un chemin, une préparation pour rencontrer Dieu. Il est le « oui » de Marie, un oui de consentement et non de résignation, un « oui » qui va à l’encontre de ses projets de vie, pour être  la servante du Seigneur, qui peut dire : « qu’il me soit fait selon ta volonté », paroles à dire dans toutes nos situations de vie.

Questions

  • Comment comprendre que le jeûne fait partie de toutes les religions ?
  • Quels sont les éléments qui montrent que le jeûne fait partie de la spiritualité chrétienne ?
  • Quelle est mon expérience du jeûne, que m’a-t-il apporté ?
  • Si le jeûne est si productif, qu’est-ce qui pourrait m’empêcher de le pratiquer ?

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