La règle d’or, mode d’emploi ?

La règle d’or, mode d’emploi ?

Matthieu 7.9-12 ; Luc 6.31

Ce texte va à l’inverse des principes du monde qui disent : « Quiconque a l’or fait la loi ». Ce n’est pas  le mot aimer, mais le mot faire qui explicite la volonté de Dieu, v.12. Jésus répond à l’interpellation suivante : Comment devons-nous nous conduire dans des situations non précisées dans son enseignement ? Faut-il attendre une direction spéciale de sa part ? Ou des signes ? Ou fonctionner selon les envies ? Ou juste être « sincères » ? Ou alors … prendre l’habitude d’obéir à un grand principe central ? Jésus nous dit : « puisque vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, v.11, étendez ce principe à tout le monde ». Nous pouvons faire le constat suivant : personne n’aime être un pion, une chose, une marionnette et  être ignoré du prochain (surtout lorsqu’on est dans le besoin). La règle d’or nous dit de nous mettre à la place de l’autre, d’inverser le « je » et le « tu » et d’agir dans  cette nouvelle relation ; traiter le prochain selon la manière dont nous aimerions être traité. Toute la loi divine est à interpréter comme étant en faveur  de l’autre (7:12), comme par exemple, le bon Samaritain. La règle d’or pourrait aussi signifier : traiter le prochain comme il aimerait être traité ; vérifier et déterminer avec  lui ce qu’il aime, ce qu’il veut et ce dont il a besoin, (par exemple, les langages de l’amour dans le couple : toucher, parole, passer du temps, cadeau, rendre  service).

Le problème pour pratiquer la règle d’or : c’est le MOI perverti  et pécheur. Nous ne pensons instinctivement qu’à nous-mêmes, à notre réputation, à notre bien-être, à nos intérêts ou au contraire, le moi n’existe plus.

Pour se conformer à cette règle : il faut  s’appuyer sur Dieu qui donne de bonnes choses à ceux qui les lui demandent et ne nous traite pas selon ce que nous méritons. Continuer  à se considérer comme des pécheurs (« méchants comme vous l’êtes »). A cette lumière, le prochain n’est plus haïssable, cherchant à nous voler nos privilèges, mais tout autant que nous, il est une victime de Satan. Délivrés de la tyrannie de l’égoïsme, nous pouvons goûter à la liberté des enfants de Dieu. Si Dieu est bon envers tous ceux qui le cherchent, ses enfants  doivent à leur tour être bons envers tous, surtout en les respectant. On aime Dieu en  faisant  place à autrui. L’autre fait partie de notre emploi du temps. Entraînons-nous.

Pour les hypersensibles, il  y a le difficile apprentissage de s’aimer soi-même.

Des actions qui font du bien : recevoir une aide, une visite, une invitation qui tombe bien ; une carte ou une attention lorsqu’on est âgé ; être accueilli et introduit dans une culture différente ; une explication pour les devoirs, quand on peine à l’école ;  être supporté avec patience par quelqu’un ; recevoir une remarque constructive ; être volontaire pour l’accueil et  le nettoyage de l’église ?

Questions :

  • Comment est-ce que je comprends et vis  la règle d’or ?
  • Comment se débarrasser du moi  perverti tout en gardant sa personnalité ?
  • Comment comprendre que je dois m’aimer pour aimer l’autre ?
  • Qu’est-ce qui pourrait m’empêcher d’entrer dans  une  action qui fait du bien  ?

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