Luc 19.11-28
C.B. Un grain de maïs peut donner un épi, c’est l’image d’une vie investie pour Dieu.
Cadre de la parabole. Elle se situe entre l’épisode de Zachée, qui décide de donner aux pauvres la moitié de ses biens, et la fin de la montée de Jésus à Jérusalem, là où le messie doit régner. Jésus donne cette parabole car les gens pensaient que le règne de Dieu allait commencer sur le champ. C’est ce que Jésus va corriger car Son règne a commencé mais pas pleinement. Il prépare son absence momentanée en donnant la parabole des mines. Jésus se sert d’une histoire vraie pour parler de choses spirituelles à ses disciples. C’est l’histoire d’Hérode Archélaüs, fils d’Hérode le Grand, qui devait obtenir de César Auguste, à Rome, le titre de « Roi de Judée ». Une délégation juive intervint et Archélaüs ne revint qu’avec le titre d’Ethnarque. A son retour, il fait tuer ceux qui ne l’aimaient pas.
Dans la parabole, il y a le maître qui distribue 10 mines, une à chaque serviteur. Elle représente l’amour de Dieu touchant notre vie. Il demande à ses serviteurs de la faire fructifier. Lors de son retour, 3 serviteurs sont pris en exemple. Celui qui en a rapporté 10 a une grande capacité de travail ; celui qui en a rapporté 5, une capacité moyenne et celui qui en a rapporté 1 fait partie des inertes, ceux qui pensent qu’ils n’ont rien fait de mal, mais qui n’ont pas fait fructifier ce qu’ils ont reçu. Le Seigneur investit en nous la mission de faire fructifier. L’amour de Dieu touche notre vie et avec un heureux, on peut faire plein d’heureux. Avec une capacité, quelle qu’elle soit, nous pouvons faire profiter beaucoup de gens.
J.‐L. C. Je voudrais qu’après une parabole, il y ait une conclusion comme dans les Psaumes : le méchant péri et le bon prospère, par exemple. Mais dans les paraboles, il n’y a pas de conclusion. Christ se rapporte à des événements antérieurs de 40 ans qui ont donc encore une répercussion. Ce n’est pas encore de l’histoire. Un homme va à l’étranger (Rome) pour se faire investir d’une autorité : c’est un collaborateur. C’est tout différent lorsque c’est l’occupant qui délègue des personnes comme pouvoir. Comment se fait‐il que Jésus aille prendre des événements douloureux comme parabole ?
C.B. C’est vers Dieu que Jésus va se faire investir et si son royaume est d’ici, il n’est pas à la manière des nations. Il se conquiert par l’amour, la justice, le service et l’annonce de l’évangile. Jésus nous dit simplement : je vais partir et je vous laisse le boulot mais il y aura des gratifications : celui qui ramène 5 ou 10 mines reçoit la mise de départ qui appartenait au maître, plus le résultat, plus la satisfaction du maître, plus une grande responsabilité honorifique, car il a démontré ses capacités et sa confiance dans le maître. Nous avons tous des capacités à partager, même les retraités. Celui qui n’avait que la mise de départ se retrouve sans rien (est sauvé comme au travers du feu). De plus, Le Seigneur lui attribue le jugement qu’il a attribué aux autres (au maître).
J.‐L.C. S’il y a des récompenses, comment comprendre que nous soyons traités de serviteurs inutiles par Jésus ? Nous devons être attentifs aux plus petits, mais comment discerner les vrais petits des profiteurs ?
C.B. Nous devons trouver un équilibre entre la notion de récompenses et la notion de serviteur inutile. Le Seigneur n’impose pas, mais propose : Je vais m’absenter … à vous de continuer. Il y a celui qui est resté replié sur lui, qui gère égoïstement les dons de Dieu, (1Co 9.6), qui, s’il croyait vraiment au retour du Maître vivrait comme le maître le désire.
Questions :
- Quel est l’espoir de celui qui met sa mine dans le mouchoir pour ne pas la perdre ?
- Le Maître a‐t‐il sur moi le droit de « récolter là où il n’a pas semé », selon le reproche du serviteur (v.21, 22) ?
- Quelles seraient pour moi, de façon concrète, mes possibilités d’investir ?
- Quel lien existe‐t‐il entre la fidélité actuelle et les récompenses futures ? Qu’est‐ce que cela change de le savoir ?
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