Une parole pour un temps de crise

Une parole pour un temps de crise

Toutes nos vies sont traversées par des crises : crises de croissance ; passage de l’adolescence ; crise de la cinquantaine ; l’entrée en retraite ; le chômage ; des deuils ; la maladie ; une agression ; une injustice ; etc. Même ceux qui vivent dans le compagnonnage de Jésus traversent des crises dont Dieu ne supprime pas les causes.

Les effets de la crise sont :

la paralysie ; l’impression que la vie s’est arrêtée ; elle nous coupe de la vie ; perte de repères ; désorientation ; on tourne en rond ; elle isole ; elle provoque le repli sur soi ; etc.

(Jean 6). Le chapitre débute par l’expérience de la présence du Royaume de Dieu. Au travers de Jésus, des miracles ont lieu. La foule enthousiaste suit Jésus pour l’écouter. Elle n’a pas de quoi se nourrir. Jésus manifeste sa gloire ; 5 pains et 2 poissons suffisent à nourrir des milliers de personnes. Le Royaume est en marche. Conséquence toute naturelle : « Faisons de lui notre roi » (Jn 6.15). Cette proposition ne convient pas à Jésus qui se retire seul sur la montagne.

Une tempête apaisée ou… une tempête à venir

En marchant sur les eaux et en apaisant la tempête, Jésus pose encore un signe de sa royauté. La dynamique du Royaume se confirme. La foule rappelle que la légitimité du Royaume s’enracine en Moïse qui a donné au peuple le signe du don de la manne. Jésus ne récuse pas ce fondement. Il veut simplement en renouveler la signification. La foule attend de Jésus des miracles. Mais, l’objectif de Jésus ne consiste pas à « produire des événements spectaculaires ». Jésus invite à passer d’une spiritualité de spectacle à une spiritualité de communion. Il révèle à la foule que c’est lui, le vrai pain, envoyé par le Père, qu’il faut manger sa chair et boire son sang pour avoir une vraie nourriture ; chose impensable pour des Juifs.  Les gens ne le comprennent pas. Ils murmurent, se regimbent et s’indignent.  Le désaccord est tel que la communauté se disloque.  C’est la crise dans la communauté des disciples. L’heure est grave. Jésus devrait réagir, s’expliquer, montrer qu’il s’agit d’un malentendu. Il devrait galvaniser les disciples qui lui restent fidèles afin de sauver son œuvre …. Rien de cela.

Une question stupéfiante

Jésus dit à ses disciples : « Et vous, vous ne voulez pas partir ? « . Il ne racole pas ses disciples, il les provoque au choix. Il leur ouvre la porte. « Si vous voulez partir, allez, vous êtes libres ». Sa question les oblige à s’interroger sur les fondements de leur foi. Elle les invite à être des hommes debout, responsables de leur choix. Jésus éveille en eux une vraie liberté. Il les questionne.

Tu as des Paroles de Vie éternelle

Les disciples viennent de vivre deux journées totalement surréalistes. Puis, suite à un malheureux malentendu ils assistent à la déliquescence de leur groupe. Ils sont déconcertés. C’est Pierre l’impulsif qui donne la réponse à la question de Jésus : « Seigneur à qui irions-nous, tu as les paroles de la vie éternelle ». Pour nous, cette parole pourrait résonner comme : « Je choisis de me mettre en route » et « Alors que je croyais que la crise avait tué la vie … je choisis de renouer avec la vie. ».

 Questions :

  • En quoi les paroles de Jésus peuvent-elles être déroutantes ?
  • Comment comprendre que Jésus ne soit pas plus explicite sur le sens de Ses paroles ?
  • Comment ai-je vécu mes crises et comment les ai-je dépassées ?
  • En quoi la réponse de Pierre à Jésus pourrait-elle m’aider à dépasser une crise ?

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