Prêts à témoigner de Jésus

Jean 18.15-18 ; 18.25-27 ; 21.15-22

Pour témoigner de Jésus, il faut :

1. Aimer Jésus. Nous nous trouvons après la résurrection de Jésus, les disciples et Jésus mangent ensemble. A trois reprises, Jésus demande à Pierre « M’aimes‐tu ? ». On douterait de notre amour si l’on nous demandait trois fois si l’on aime. En principe, on relie les trois questions aux trois reniements de Pierre. Ce qui nous surprend, c’est que Jésus ne demande pas à Pierre s’il a compris la leçon, mais s’il L’aime. C’est la base pour témoigner de Jésus. Il y a une corrélation entre notre relation à Jésus et notre témoignage. Si notre relation est éloignée, notre témoignage paraîtra artificiel ; si nous sommes proches, il paraîtra naturel. Nous ne devons toutefois pas attendre d’avoir une relation parfaite pour témoigner, mais être toujours prêt. Si nous aimons Dieu, c’est qu’Il nous a aimés le premier, (1Jn 4.19).

2. Rendre compte de Jésus. Pierre, alors qu’il était dans le prétoire, a nié être disciple de Jésus. Après trois ans avec Jésus, il aurait pu rendre compte de l’enseignement qu’il avait reçu, mais c’était au péril de sa vie. Un chrétien faisait ses adieux après 5 ans dans une entreprise. Il laissait le témoignage de quelqu’un d’aimant et d’attentionné. Ses collègues pensaient qu’il était bouddhiste ; il n’avait jamais parlé de Jésus.
Nous avons parfois, un manque de pertinence.
a. Nous sommes dans une société post‐chrétienne qui connaît de moins en moins les valeurs chrétiennes. En voulant vivre selon la bible, les chrétiens sont comme une sous‐culture avec son langage et son mode de penser que les non chrétiens ne comprennent plus lorsque, par exemple, nous parlons de la foi, du péché, des péchés lavés par le sang de l’agneau, etc. Nous pouvons être décontenancé par ce que les gens pensent, vivent, etc. et préférer la compagnie des chrétiens. Pourtant, Jésus allait vers les gens de mauvaises vies, auprès des malades, etc.
b. Nous pouvons penser davantage à la nécessité de témoigner qu’aux personnes qui nous écoutent. Comme ce jeune homme qui harcelait une jeune fille dans l’intention qu’elle s’ouvre à la vérité. Le résultat fut qu’elle quitta le groupe biblique. Nous avons aussi le risque d’édulcorer le message de l’évangile par crainte de dire que Jésus est le seul chemin qui mène à Dieu.

3. La peur de témoigner. Si Pierre avait témoigné dans le prétoire, il aurait risqué sa vie. Par contre nous, nous ne prenons pas de grands risques et pourtant nous pouvons avoir peur de témoigner oralement. Nous pouvons aussi témoigner par notre comportement et, parfois, avoir peur de ce qui va nous différencier des autres, comme Pierre, (Ga 2.11‐14).
Au moins trois éléments peuvent nous retenir.
a. La société pluraliste. Chacun a sa vérité. Il n’y a plus de vérité absolue. Nous allons à l’encontre de la société lorsque nous disons que Jésus est la vérité.
b. La société laïque. Dans cette société, la foi est privée et non publique. Pourtant, pour nous, elle transforme notre vie privée et publique.
c. La société post‐chrétienne. La société s’éloigne des valeurs chrétiennes et on peut avoir peur de vivre différemment que nos contemporains.
Conclusion. C’est essentiellement l’amour qui nous rendra bouillant pour témoigner de Jésus.

Questions :

• En quoi témoigner de Jésus est‐il si important ?
• Qu’est‐ce qui pourrait m’empêcher de témoigner oralement et/ou en actes ?
• Quelles sont mes expériences de témoignage, qu’en ai‐je retiré ?