Paul : sa nouvelle feuille de route à la lumière d’Es 66

Paul : sa nouvelle feuille de route à la lumière d’Es 66

Un pèlerin arrive à la croisée de cinq chemins. Comme il n’y a aucune indication et ne sachant quel chemin prendre, il demande sa route à un vieillard qui est là. Ce dernier lui dit : « où vas‐tu ? » La réponse est : « Je ne sais pas ». Alors, lui dit le vieillard : « Prends n’importe quel chemin ». Paul a une feuille de route, c’est‐à‐dire, un programme pour sa vie. Elle se base sur des prophéties d’Esaïe (env. 8ème siècle av. J.‐C) concernant l’Israël de Dieu. Le peuple d’Israël s’était centré sur lui comme s’il était le nombril du monde. Esaïe annonce que la bénédiction de Dieu s’étendra au monde entier. Nous devenons religieux durant les guerres et durant le mondial ; chacun prie pour que sa nation gagne. Le Seigneur répond à ces prières contradictoires en laissant rouler la balle. Comme pour Paul, il est important que nous ayons une feuille de route pour nous. L’expression « feuille de route » est couramment employée pour désigner les grandes lignes, et surtout les étapes, d’une politique, d’une stratégie ou d’un plan d’actions vers un but.
La feuille de route de Paul. Ananias, un juif messianique de Damas est appelé par Dieu à rendre la vue à Paul et à prophétiser, (Ac 9.15). Paul ne sera pas seulement bénéficiaire de la grâce de Dieu, il sera aussi un instrument pour porter le Nom là où comme Juif il n’irait pas, chez les païens, auprès de rois, etc. Par sa conversion, Paul ne s’est pas seulement laissé « retourner » mais aussi réorienter même dans sa lecture de la bible. La grande nouveauté, c’est l’ouverture de l’alliance à l’universalité. Le lieu que Dieu occupe, c’est le ciel, (Es 66.1‐2), et non un temple au culte corrompu. Le Seigneur veut habiter dans le cœur de gens humbles, du monde entier, car, c’est la circoncision du cœur qui fait le vrai Juif. Avant d’être en travail, Sion a enfanté, (Es 66.7‐10) ; c’est Dieu qui ouvrira un passage à la vie puisqu’il n’y a pas de naissance sans travail, ce sera la Pentecôte. Paul reprendra ce thème, dans (Rm 10), avec deux notions importantes : la grâce et le non formalisme pour l’église, afin de ne pas avoir le même sort qu’Israël.
Pas de repli sur une gloire nationaliste. Le peuple d’Israël aurait dû comprendre que l’appartenance au peuple de Dieu s’étendrait aux nations, (Rm 10.18‐21). Les nations seront éduquées dans les voies du Seigneur par les envoyés. Paul va expliquer ce qui était une énigme : les païens sont associés à la même promesse qu’Israël,  (Rm 11.25‐26) ; (Ep 3.6) ; (Ac 10), etc.
Dans le temps du Messie, le monde entier est concerné, (Es 66.18‐19). Tarsis, c’est l’Espagne ; Poul et Loud, la Somalie et la Libye ; Toubal, l’Asie Mineure ; Yavân, la Grèce ; les îles et les régions côtières qui sont au loin, c’est le reste du monde. C’est par le témoignage des chrétiens que ces gens entendront parler de Dieu.
Il se choisit même des lévites de toutes les nations, (Es 66.20‐22). Normalement les lévites doivent faire partie du peuple d’Israël, ici, ils sont de toutes les nations. Les offrandes sont des personnes qui se donnent au Seigneur grâce au témoignage des chrétiens. Le culte se poursuit donc, après le temps de célébration du dimanche, sous forme de témoignage. Paul avec sa feuille de route, était une offrande au Seigneur, de même que les communautés qui naissaient à son annonce de la bonne nouvelle, (Rm 15.16‐17).

Questions :

  • Me suis‐je ouvert à l’évangélisation et au service de Dieu dans Son temple, à l’échelle mondiale ?
  • Mon zèle a‐t‐il été réorienté par Jésus et l’appartenance à Son peuple pour annoncer l’évangile à toute personne ?
  • Quelle est la feuille de route de ma vie ?

Un commentaire

Ajouter un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.