Jésus et le Judaïsme, appartenance et rupture

Jésus et le Judaïsme, appartenance et rupture

Une question de Jésus interroge notre foi, (Mt 16.15) : Qui dites‐vous que je suis ? Cette question nous interroge afin de pouvoir nous identifier à Lui dans notre quotidien.
1) Jésus est Juif, (Rm 9.3‐5). Les racines juives de Jésus sont :
‐ Son père, Joseph, est de la famille de David, (Mt 1.16) ; (Lc 1.26).
‐ Sa mère, Marie, est profondément croyante, Lc 1.38 ; 1.46. Elle est parente d’un sacrificateur.
‐ Sa vie de famille est centrée sur le Judaïsme. Il est présenté au temple ; tout se fait selon la loi, (Lc 2.39 ; 41).
‐ Sa culture personnelle est centrée sur le Judaïsme. A 12 ans, Il va au temple et dialogue avec les docteurs de la loi ; à 30 ans, Il se fait baptiser ; tout au long de sa vie, Il fait « selon ce qui est écrit », Il est immergé dans l’ancien testament ; Il fréquente la synagogue.
‐ L’héritage spirituel de l’homme Jésus est marqué par le Judaïsme. Il intègre les valeurs de l’ancien testament : le Dieu créateur, les alliances, la loi, etc.
Nier l’origine juive de Jésus c’est renier les figures de l’ancien testament, le plan de Dieu, le substrat de notre foi. Certains l’ont fait en séparant le nouveau de l’ancien testament, allant jusqu’à dire qu’il s’agissait de deux dieux différents. Nous devons beaucoup de sympathie au peuple juif car nous avons été greffés sur leur tronc.
2) Jésus est en rupture par rapport au Judaïsme, (Jn 4.21), car :
‐ Il a amené une grande déception en n’accomplissant pas les promesses messianiques attendues : un grand roi qui libérerait le pays, (Lc 24.21), la connaissance de Dieu dans le monde entier avec Jérusalem comme centre du culte, la suppression des entorses faites à la loi.
‐ Il s’est fait fils de Dieu. Ce qui est intolérable pour les Juifs qui ne prononcent pas même le nom de Dieu, tellement ils le voient comme sublime et inatteignable.
‐ La philosophie profonde du christianisme est étrangère au judaïsme comme : mourir pour un autre (un auteur juif a écrit « Jésus, tu es mort pour rien ») ; vivre de la grâce ; le Judaïsme est marqué par la pratique de la loi.
‐ Les prescriptions légales, (Lc 11.37‐40). L’abandon de la cacherout (les règles alimentaires). Cette dernière a été abrogée, (Ac 15).
‐ L’abandon du temple.
Au début nous trouvons l’ancien testament avec l’alliance en Moïse et un judaïsme biblique. Après l’exil, env. 5ème s. av. J.‐C. est venu se greffer le Judaïsme rabbinique. Ce sont les rabbins qui ont géré la relation à Dieu. Ils ont rendu les commandements autonomes de Dieu et leur ont donné une valeur intrinsèque. Puis vient le christianisme fondé par Jésus et les apôtres qui appartiennent aux trois cultures. Dès 70 apr. J.‐C., la rupture s’amorce, elle est provoquée par les Juifs et les chrétiens.
Ce débat nous interpelle car Jésus demande une obéissance authentique et non une piété rituelle légaliste et une propre justice, (Lc 3.7‐9). Notre héritage spirituel n’est pas suffisant pour nous qualifier. Jésus nous demande de porter du fruit qui est l’amour.

Questions :

  • En quoi le fait de savoir que Jésus est Juif peut‐il changer mon regard sur les Juifs ?
  • Quelle différence peut‐on faire entre le Judaïsme biblique et le Judaïsme rabbinique ?
  • Comment se vivra dans le quotidien la différence entre un Juif et un chrétien ?
  • Quelle place dans ma vie prend mon héritage spirituel ?

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