Cet Autre dont le petit sera témoin

Culte de l’Avent

Luc 1.67-80

Remarque préliminaire. Notre époque déconsidère le récit de Noël. Elle le met au niveau des contes pour enfants. Elle le considère comme indigne de notre époque moderne et scientifique. Pourtant, et bien navrant, beaucoup de nos concitoyens s’adonnent à des pratiques animistes, à la lecture des astres, à mettre une pierre sous l’oreiller, etc. L’évangéliste Luc est celui qui nous rapporte le récit de Noël avec le plus de détail. C’est un homme digne de confiance. Il est médecin et l’un des compagnons de Paul ; il est dévoué, fidèle, accueillant et paisible. Luc a écrit son évangile environ 50 ans après Jésus‐Christ. Son but est de confirmer ce qui était enseigné. Pour cela, il a fait des recherches auprès de témoins oculaires, fait du tri, etc. (Lc 1.1‐4). L’église primitive a considéré son évangile comme inspiré et utile pour que nous aimions Dieu encore plus. Certains aspects se heurtent à notre rationalisme primaire. Deux aspects sont importants : 1. L’évangile n’apparaît pas comme tombé du ciel, tel le Coran par exemple. Il s’inscrit dans l’histoire d’un peuple et s’adresse à tous les peuples. 2. C’est Dieu qui en a l’initiative.
(Lc 1.11‐17). Le nom Zacharie veut dire « Dieu se souvient » ; Elisabeth, « Promesse de Dieu » ; Jean, « Dieu fait grâce ». Zacharie priait pour le salut de son peuple lorsqu’un ange lui dit que sa prière est exaucée. Pour l’aider à croire, l’ange lui donne deux signes, son nom, Gabriel, et le mutisme. Le mutisme nous fait penser au lâcher prise auquel la foi nous appelle. Si Elisabeth et Zacharie sont âgés, c’est pour nous dire que le salut est totalement l’œuvre de Dieu. (Lc 1.57‐66), c’est la naissance de Jean‐Baptiste. Puis, Zacharie, rempli du Saint‐Esprit se met à prophétiser, (Lc 1.67‐80).
Cette prophétie est magnifiquement composée. Nous y trouvons :
Rendre gloire à Dieu : 1.68 et 78 ;
L’accomplissement du salut : 1.69‐74a et 79a ;
Le but du salut : 1.74b‐75 et 79b ;
La vocation de Jean : 1.76‐77.
1.68‐69. Alors que Jean‐Baptiste n’est qu’un bébé, son père voit le salut comme déjà accompli par Jésus. Jean‐Baptiste en est l’annonciateur.
1.78‐79. Le Messie est comparé au soleil qui nous éclaire.
1.70‐75 ; (Gn 12.3). C’est la réalisation des prophéties et de la promesse faite à Abraham.
1.74b‐75. Le but, c’est de rendre notre culte à Dieu. Il ne s’agit pas d’un culte qui serait une célébration, mais d’un peuple libéré pour servir Dieu tout au long de ses jours. Un peuple joyeux qui marche sur les chemins de la paix au service du projet divin.

Questions :

• Quelle est ma façon de comprendre les récits de Noël, (réalité, illustration, etc.) ?
• Comment comprendre et accepter la rédaction de l’évangile de Luc ?
• En quoi consiste le rétablissement du culte à l’Eternel ?
• Que représente et veut dire pour moi « joyeux Noël » ?