Atelier biblique –  TRAVAILLER : POURQUOI ? Un travail décevant (Ecclésiaste 2.4-11 et 18-21)

Atelier biblique –  TRAVAILLER : POURQUOI ? Un travail décevant (Ecclésiaste 2.4-11 et 18-21)

Résumé Atelier biblique

4 mai 2023

Animateur : Thierry Kaufmann

Introduction

L’Ecclésiaste ou Qohéleth est un écrit de sagesse souvent attribué au roi Salomon, mais ce n’est pas sûr. Dans ce livre, l’Ecclésiaste remet en question le travail, mais aussi le plaisir, la richesse et même la sagesse. – Il faut noter que l’Ecclésiaste n’avait reçu aucune révélation de la vie après la mort ni de la résurrection. C’est donc ses expériences et sa réflexion qu’il présente. Il baigne dans une révélation partielle. (Les pointes d’espérance qu’on trouve dans l’Ecclésiaste, sont là où il parle de Dieu.) – Les passages choisis pour aujourd’hui parlent en particulier du travail.

On trouve souvent la traduction « vanité ». Ici « fumée » a été choisi.

Commentaires

  1. Notons les « je » et les « me » : tout a été fait pour lui. – « des maisons » : une seule suffit !
  2. Eléments extérieurs uniquement pour son propre plaisir. – « concubines » : trad. conjecturale.
  3. Il a su ne pas succomber et tenir bon. Mais cela ne rend pas les choses meilleures pour autant.
  4. Tout ce qu’il désirait, il l’a eu. Dans un premier temps, le fruit de son travail l’a rendu heureux.
  5. Après réflexion, le constat est amer : tout cela n’a servi à rien. Impression de vide, d’absurde.

Sous le soleil : sur la terre, pendant sa vie.

  1. J’ai détesté tout le travail que j’ai accompli sous le soleil : Le travail fait partie du mandat que Dieu a donné aux humains (comme nous l’avions lors de notre 1er atelier biblique). Mais lorsqu’il est fait pour sa propre gloire et son enrichissement personnel, il perd toute valeur.

18-19. dont je dois laisser la jouissance à l’homme qui me succédera. Et qui sait s’il sera sage ou fou ? L’Ecclésiaste se rend compte que nous n’avons aucune prise de ce qui se passera après notre mort, quoi que nous ayons fait sur cette terre.

  1. J’en suis venu à désespérer à cause de toute la peine que je me suis donnée sous le soleil. Autre traduction : « … à me décourager ». – Comme annoncé après la chute, le travail est pénible. Tout ce que l’Ecclésiaste a obtenu en travaillant n’était pas gratuit et lui a demandé des efforts.

Le travail n’est donc pas uniquement vain dans le futur, à cause de la mort qui nous attend toutes et tous, mais aussi dans le présent par les soucis, les douleurs et la peine qu’il cause.

Le travail et son fruit ne sont pas suffisants pour donner un sens à la vie.

Questions

  1. Qu’est-ce que l’Ecclésiaste reproche à son travail ?
  2. Quels exemples avez-vous dans votre vécu ou autour de vous d’un travail ou recherche de richesse qui se sont finalement avérés vains ?
  3. Au vu de cette prise de conscience de l’Ecclésiaste, quel sens donner à son travail / ses activités ?

Dialogue et réponses aux questions

(A). Tous sont frappés par le contraste entre le moment où le travail l’a réjoui et le moment où il le déteste. Ces jouissances sont éphémères. L’Ecclésiaste n’a cultivé aucune relation aux autres (même pas à une épouse), il n’a cherché aucune continuité avec une communauté. D’où son amertume quand il pense à l’homme, indigne peut-être, qui jouira de ses biens après sa mort.

(B) Exemple d’un homme qui, par son testament, a tenté de verrouiller le développement de son entreprise : cela l’a fait échouer. On pense à l’affaire du Crédit Suisse, etc.

(C) Il faut travailler pour la gloire de Dieu, rechercher quelque chose de créatif. Il faut agir dans l’amour du prochain, parfois par un dévouement gratuit. Faut-il parler de sa foi au travail ? C’est parfois interdit. Souvent on se heurte au mépris ; ou alors on craint d’affronter une réaction négative.

Conclusion

Travailler dans le but d’être heureux soi-même est « vanité », « poursuite du vent ».

Plusieurs choses peuvent nous apporter la joie sur terre, mais il n’y a pas de joie durable sans Dieu.

Conclusion de l’Ecclésiaste (12.13) : « Crains Dieu et respecte ses commandements … »

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