La dynamique de la grâce

La dynamique de la grâce

Au cœur des récits fondateurs de la foi chrétienne ainsi que dans la dernière ligne de la bible, nous trouvons la grâce, (Lc 1.24-28), (v.25,28,30). La grâce c’est : la réussite ; la beauté, le charme ; la gratuité ; la liberté pour un accusé. Traduite du grec elle est : la faveur, la gratuité, la bienveillance de Dieu, la faveur imméritée que Dieu nous accorde, (Ac 15.11) ; (Rm 3.23) ; (Col 2.13). Dieu nous sauve par sa grâce. Mais, la grâce est bien plus qu’un simple « moyen de salut », plus que le visa sur le passeport de la vie pour entrer au ciel, c’est la nature même de Dieu.

La grâce, c’est l’identité première de Dieu. Après le veau d’or, Dieu révèle son nom à Moïse, (Ex 34.6). Il est « miséricordieux » et « bienveillant ». Ces deux mots hébreux sont synonymes du mot « grâce ». « La grâce n’est pas cette espèce de vague fluide dont parlaient tant de pieux sermons. La grâce c’est ce qui se passe quand l’Esprit commence à vivre en quelqu’un et à le changer, à transformer l’homme « aliéné«  , l’esclave, en homme debout ». J.-C. Barreau, « Qui est Dieu ? », p.103.

La grâce, c’est [la présence de] Dieu dans mon quotidien. Le salut, c’est ÊTRE RELIÉ à Dieu, c’est « demeurer » en Dieu, (Jn 15.4-5). Même lorsque Dieu se met en colère, lorsqu’il punit, Il aime encore ceux qu’il reprend, (Pr 3.18) ; (Ap 3.19) ; (Hé 12.6) et sa colère ne dure qu’un moment, (Ps 103.9) ; (Es 54.8,57.16) ; (Jr 10.24) ; (Mi 7.18), sinon, qui pourrait subsister devant lui ? (1S 6.20) ; (Ml 3.2). Dieu a réglé en lui-même le problème de nos fautes. En Jésus-Christ, Dieu a porté le poids de sa propre colère.

La grâce, c’est la respiration, le souffle de Dieu en l’homme, (Ep 1.4-6). Dieu n’est pas le dieu cruel et menaçant des mythologies antiques. Dieu nous offre son amour et nous invite à l’accepter. Il devient alors possible de faire de notre vie le lieu d’où rayonne cet amour, (Rm 8.14-16). La seule chose qui puisse changer le cœur de l’homme, c’est d’accepter d’être aimé. Le bonheur qu’il désire vivre et partager, n’est pas le fruit de ses efforts, il n’est pas le résultat de ses conquêtes, ni même de sa piété, il est un don de Dieu.

La grâce c’est cette vie, cette tendresse qui couvait pour nous de toute éternité dans le cœur de Dieu, (Os 11.1-4). Jésus est la pleine manifestation de l’amour de Dieu pour l’homme. La grâce, c’est Dieu qui donne consistance et unité à notre vie, (Jn 10.10). « Dieu est grâce ». « Le temps de la grâce » n’a pas de fin. La grâce ne se conjugue pas avec le verbe avoir, mais avec le verbe vivre. La grâce n’est pas quelque chose à recevoir, c’est quelqu’un à vivre. Dire « je vis de la grâce » c’est affirmer qu’il y a au plus intime de ma vie, au cœur de mes difficultés, quelqu’un qui vient me faire participer à sa présence, qui m’offre espérance et consolation et me permet d’assumer ce qui m’est difficile. La grâce est une Présence, une ressource au cœur de ma vie… au-delà de ce que les circonstances ont construit ou détruit en moi. La grâce n’est alors plus seulement « le moyen » du salut. Elle devient un style de vie qui nous relie au Seigneur, (2Co 12.9).

La grâce et le consentement. Si je suis libéré(e), affranchi(e) de mon passé, ce n’est pas parce que tout a disparu. Le temps passé n’est pas un temps achevé, c’est un temps recueilli – recueilli par Dieu – qui le prend, l’assume, s’en charge et le récapitule en Christ… Ainsi ce passé vit, mais dans la sainteté de Dieu – et non pas dans l’enfer de mon inconscient… Ainsi je n’ai pas à me torturer pour le passé auquel je ne peux plus rien. Je n’ai pas indéfiniment à me repentir de ce que j’ai été à tel moment. Ce qui ne veut pas dire, assurément, qu’il faille prendre tout à la légère en négligeant ce que cela a coûté à Dieu. Cela voudrait dire que je n’ai rien compris à l’œuvre de Dieu pour moi. C’est vraiment par grâce que je suis libéré(e) du poids écrasant de ce passé, de ses implications spirituelles et psychologiques. C’est vrai que j’en suis libéré(e). Je suis sans cesse recréé(e) par Dieu comme une créature neuve, comme un homme/une femme qui peut recommencer. Jacques ELLUL

Questions :

  • Quel est mon concept de la grâce ?
  • Quelle différence y-a-il entre mon concept de la grâce et la grâce présentée dans ce message ?
  • En quoi la grâce se manifeste-t-elle concrètement dans mon quotidien ?
  • Comment faire pour grandir dans la grâce ?

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