RÉSUMÉ Atelier biblique EEV, Lausanne 2 mai 2024
Animatrice : Stéphanie Clarke, remplaçant Vincenzo Ravera
Introduction
Le Sermon sur la montagne est un texte fondateur. Jésus montre qu’il accomplit la Loi, lui donne son véritable sens. Au chapitre 6, il parle des pratiques pieuses : aumône, prière, jeûne, et nous invite à profiter d’un fil direct avec Dieu. Après ce Sermon, il y aura des récits de miracles, montrant que Jésus est bien le Fils de Dieu.
Commentaires
v.5-8 : deux erreurs à éviter.
v.5 : prier debout, c’était habituel chez les juifs.
v.9 : dans les écrits juifs contemporains, on ne s’adressait jamais à Dieu en l’appelant « Père ». – Remarquer le passage du « tu, ton » (6) au « notre, nous » (9-13)
v.11 : « quotidien » : traduction possible d’un adjectif rare ; autre traduction : « de ce jour ».
v.12 : littéralement « Remets-nous nos dettes. »
v.13 : ce verset suscite des controverses, car « Dieu ne tente personne » (Jc 1.14). Mais remarquons Mt 4.1 : « Jésus fut emmené par l’Esprit dans le désert pour être tenté par le diable. » Les Eglises ont récemment opté pour d’autres termes : « Ne nous laisse pas entrer en tentation. »
v.13, fin : c’est un ajout. Certains spécialistes expliquent que cet ajout reprend le langage de
1 Ch 29.11-13, la prière de David.
Questions
A. Quelles sont les mises en garde de Jésus dans ces versets ?
B. En premier lieu, pour qui et pour quoi prier ?
C. Est-ce que je prie différemment seul dans ma chambre et à haute voix avec d’autres personnes ?
Entretien et réponses aux questions
A propos du v.13, on se rappelle l’histoire de Job : Dieu laisse le diable tenter Job, car Dieu fait confiance à Job, il est certain qu’il résistera. Mais nous ne sommes pas sûrs de pouvoir le faire. Nous pouvons demander à notre Père de ne pas nous mettre dans des situations où il y aurait de fortes tentations pour nous. Et nous nous rappelons : « Dieu ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces. » (1Co 10.13)
(A) Il y a deux défauts à éviter : 1° celui des hypocrites, des gens qui portent un masque exprimant la dévotion et cachant leurs fautes. Et cela marche, « ils ont leur récompense » : on les admire. 2° Le défaut des païens, qui s’imaginent que plus on multiplie les paroles, plus Dieu sera favorable. Il n’y a pas besoin de renseigner Dieu ni de faire pression sur lui pour qu’il nous exauce. D’avance, il sait ce qu’il nous faut et il veut nous bénir. – Celui qui prie dans l’intimité avec son Père recevra aussi une récompense (« …il te le rendra », 6) ; mais quelle récompense ? – Il n’est pas interdit de répéter certaines demandes : David, Néhémie, notamment, l’ont fait. Mais il ne faut pas croire que de telles répétitions sont efficaces.
(B) Au lieu de commencer par exprimer nos besoins et nos soucis, il nous faut prier…pour Dieu ! Et cela dans une attitude d’adoration. Les 3 premières demandes (9-10) vont dans ce sens. Dieu nous demande de collaborer avec lui : quelle grâce ! – Remarquons que, même seuls, il faut nous associer aux autres, à leur foi, à leurs besoins.
(C) Seuls, nous pouvons prier longuement. Mais si nous sommes avec d’autres personnes, il vaut mieux faire de courtes prières, qui seront complémentaires. Et l’on ne doit pas prier s’il y a des conflits non résolus, des pardons non accordés. (Avertissement aussi valable pour la prière solitaire.)
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