Atelier biblique –  TRAVAILLER : POURQUOI ? Le travail dont il faut être délivré (Exode 1.8-14 et 6.5-9)

Atelier biblique –  TRAVAILLER : POURQUOI ? Le travail dont il faut être délivré (Exode 1.8-14 et 6.5-9)

Résumé Atelier biblique

2 mars 2023

Animateur : Vincenzo Ravera

Introduction

Les Israélites, portés par la promesse de Dieu à Abraham, se multiplient et forment un peuple nombreux en Egypte. Devant cette multiplication, un nouveau pharaon, qui n’a pas connu Joseph, décide d’astreindre à des corvées les descendants de Jacob pour les limiter. Cependant, cette mesure est inefficace et les Egyptiens finissent par les soumettre à un dur esclavage. Dieu ne reste pas impassible  : au chapitre 6, en s’adressant à Moïse, il annonce qu’il délivrera son peuple de ce joug.

Commentaires

1.8 “Un nouveau roi parvint au pouvoir en Egypte” : ce verbe hébreu indique l’inauguration d’une nouvelle ère, et pas seulement un changement de monarchie.

 “un roi qui n’avait pas connu Joseph : il refuse d’honorer les arrangements qui protégeaient le statut des Israélites.

1.10 sortir ensuite du pays : littéralement “s’élever de la terre”. Expression obscure  ; il s’agit peut-être d’une locution perdue qui signifiait “prendre l’ascendant sur”.

1.12 plus on accablait les Israélites, plus ils devenaient nombreux et envahissants” : l’oppression n’est pas une bonne méthode de contrôle, elle ne fonctionne pas.

1.14lourds travaux… travaux des champstoutes ces charges :  Succession de 4 termes de la racine ʿābad signifiant travail, servir, labeur, adoration, vivre pour, être sous le contrôle.Moïse emploiera fréquemment ce mot avec Dieu pour objet. Cela montre bien que le problème de l’esclavage se situe au niveau du maître : il n’y en a qu’un, et c’est Dieu.

6.2 Je suis l’Eternel (Yahvé) : Première occurrence de cette expression dans le livre de l’Exode.

6.9 “leur impatience et la dureté de l’esclavage les empêchèrent de l’écouter”  : ils sont si accablés par le travail qu’ils ne peuvent plus entendre même une parole d’espoir.

Questions

A. En Genèse, le travail est un don de Dieu  ; mais est-il toujours une bénédiction ? Si non, quels critères pour en juger ? Qu’est-ce qui qualifie le travail ?

B. Avez-vous des exemples aperçus ou vécus de travail abusif et insupportable ?

C. Quelle est la réaction de Dieu face à des abus au travail ? En quoi cette réaction de Dieu doit-elle nous inspirer ?

Dialogue et réponses aux questions

  • Le travail tel que Dieu l’a donné, à l’origine, est limité dans le temps. Un travail difficile peut être béni. Mais il ne l’est plus quand le travailleur est sans cesse maltraité ou qu’il n’a plus le temps de se reposer et de réfléchir personnellement. Une participante dit que, quand elle n’était pas chrétienne, elle maltraitait ses subordonnés pour atteindre ses objectifs et pour s’élever dans la hiérarchie. Ce qui entrave la bénédiction, c’est aussi l’asservissement, une temporalité malsaine ou la cruauté des supérieurs.
  • Il y a du travail abusif et insupportable dans tous les groupes sociaux, même en Suisse. Mais en général, les émigrés sont particulièrement frappés. Il y a des pays où ne se trouve aucune organisation syndicale. On mentionne aussi, dans d’autres lieux ou d’autres temps, le travail imposé aux enfants, qui les empêche de suivre une formation scolaire.
  • Dieu entend, il est plein de compassion. Il a libéré Israël du joug égyptien. Mais d’autres peuples n’ont pas été libérés, pourquoi  ? Nous l’ignorons. Nous sommes appelés à faire tout ce qui nous est possible pour rendre supportable, voire gratifiant, le travail des autres. Devenue chrétienne la personne mentionnée ci-dessus, a agi avec bienveillance, en refusant les procédés injustes que la direction lui proposait  ; résultat  : elle a été renvoyée ! Pour suivre notre Seigneur, il faut prendre des risques.

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