Atelier biblique – TRAVAILLER : POURQUOI ? Le travail : joie et peine (Genèse 1.28-31, 2.15-17 et 3.17-19,23)

Atelier biblique – TRAVAILLER : POURQUOI ? Le travail : joie et peine (Genèse 1.28-31, 2.15-17 et 3.17-19,23)

Résumé Atelier biblique

2 février 2023

Animateur :

Thierry Kaufmann

Introduction

Qu’est-ce que le travail  ? Selon le Petit Robert, c’est l’ensemble des activités humaines organisées, coordonnées en vue de produire ce qui est utile. Il ne faut donc pas se borner au travail salarié. Nous nous pencherons sur les premières mentions du travail dans la Bible.

Nous avons sélectionné plusieurs groupes de versets qui ne se suivent pas. Gn 1  : juste après la création de l’homme et de la femme. Gn 2  : même situation, dans le 2ème récit de la création.
Gn 3  : après la chute. – Les textes parlent de l’arbre de la connaissance du bien-et-mal. Pour rappel, c’est un symbole signifiant l’autorité pour décider de ce qui est bien et mal  ; manger son fruit, c’est prétendre avoir l’autorité de le définir, alors que c’est réservé à Dieu. La femme a été la première tentée  ; elle a entraîné son mari, qui est et reste le principal responsable.

Commentaires

1.28  : L’homme est le représentant de Dieu pour régner sur la terre, cela le distingue des autres créatures et le définit comme supérieur.

1.29-30  : «  tout… toute… tout…  »  : générosité de Dieu, qui pourvoit à la nourriture.

1.31  : La terre n’était pas dans un état déplorable, car Dieu l’avait déclarée «  bonne  », mais il fallait une organisation productive de la terre et des animaux pour qu’elle puisse fournir ses richesses et s’épanouir. Les autres jours avaient été qualifiés de «  bons  ». Ici on lit  : «  C’était très bon.  »  On peut comprendre que la création de l’homme parachève la Création.

2.15  : Avant la chute, le travail constituait une part importante de la condition de l’homme, image de Dieu. Le travail est donné par Dieu et n’est pas un signe malédiction.

3.17  : Le sol qui était sous la garde de l’homme et source de joie et de vie est maintenant maudit et rendra son labeur difficile.

Questions

  1. Quelles différences y a-t-il entre le travail avant la chute et après la chute  ?
  2. Selon le texte, à quoi sert le travail  ?
  3. Comment vivez-vous / avez-vous vécu* votre travail ? Dans la joie, dans la peine ? Séparé de votre vie de foi ?     *Est-ce que le travail tel que défini dans la Bible s’arrête à la retraite ?

Dialogue

Le mot Dominez (1.28) a été souvent mal compris  : on y a vu l’autorisation de traiter et de maltraiter la nature, arbitrairement. En vérité, il est demandé à l’homme d’agir en Seigneur, qui prend soin de ses subordonnés et en est responsable devant Dieu. (A) Avant la chute, on ne travaillait pas pour survivre, mais pour prolonger l’action créatrice de Dieu. Le sol ne produisait ni parasites ni mauvaises herbes. Après la chute, il présente bien des obstacles, qu’il faut vaincre par des activités épuisantes. On remarque aussi que les hommes, par une mauvaise gestion du sol, l’ont rendu plus mauvais. (B) Le travail, à l’origine, sert à embellir le monde créé. Il permet à l’homme d’établir sa supériorité sur les animaux. Objectifs plus larges que de fournir la nourriture. (C) La retraite marque la fin d’un travail rémunéré, mais pas la fin de tout travail. Toutes sortes d’activités y sont possibles, très utiles pour des familles, des frères et sœurs, la communauté, la société (œuvres bénévoles notamment). Le travail a comporté des peines, surtout quand il n’a pas été choisi  : p.ex. des conflits avec des collaborateurs ou des besognes ennuyeuses. Mais aussi des joies, p.ex. dans les relations avec les autres ou dans le succès quand on atteint un objectif  : d’où bien des actions de grâce. Il y a des occasions, dans certaines tâches, de parler de Dieu et de notre foi.

Conclusion Le travail était déjà demandé par Dieu avant la chute, il est donc une bonne chose. Il est devenu quelque chose de pénible – non seulement à cause du sol «  maudit  », mais aussi à cause des conflits et d’autres difficultés, en usine ou au bureau. Cependant il n’est pas un mal en soi.

Est-ce que cela veut dire que tout travail – bien que difficile – est bon  ? Nous allons nous pencher sur cette question lors de notre prochain atelier, intitulé  : «  Le travail dont il faut être délivré  ».

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