Atelier biblique – Quelle vie pour notre église ? : Accueillir sans jugement  (Romains 14,1-15 et 15,1-3)

Atelier biblique – Quelle vie pour notre église ? : Accueillir sans jugement  (Romains 14,1-15 et 15,1-3)

Résumé Atelier biblique

1er décembre 2022

Animateur :

Jean Villard

Introduction

Cet atelier touche au 3ème objectif proposé à notre Eglise par le Conseil pastoral (Vivre l’accueil).

Notre texte se situe dans les chapitres (dès 12) où Paul parle de la vie concrète des croyants et les exhorte, en particulier, à vivre des relations justes. Il insiste sur l’amour, accomplissement de la loi, sous l’autorité protectrice et transformante du Christ (13, 8-14).

Notons que les prescriptions éthiques de la Loi mosaïque sont toujours valables. Mais les prescriptions cérémonielles et sociales ne sont plus obligatoires, elles sont comprises comme des signes avant-coureurs de l’œuvre du Christ et de ses conséquences pour le corps du Christ.

Commentaires

14.1. « Accueillez » : au sens fort ; plus que tolérer, faire une place, mettre en valeur.

« faible dans la foi » : croyant, mais facilement inquiet ou culpabilisé, parce qu’il n’a pas bien compris le dépassement des lois cérémonielles. – « discuter » ici, c’est s’engager dans une polémique : il faut l’éviter, mais il est bon de dialoguer pour se comprendre mutuellement.

  1. « ne mange que des légumes » : par crainte de consommer de la viande qui a été offerte à une idole ou qui a été préparée sans respecter les règles de la Loi.

4 « Qui es-tu pour juger… ? » Ce serait prendre la place de Dieu, à qui appartient le serviteur. Il faut croire que le Seigneur évitera toute chute à son serviteur.

  1. « jours » : penser au sabbat et aux jours de fête d’Israël. – « conviction » : c’est important ; les personnes peu sûres d’elles-mêmes sont souvent intolérantes !
  2. « pour le Seigneur » : on peut aussi comprendre : devant le Seigneur, à cause du Seigneur…

7-9 : subit approfondissement ; les prescriptions précises dépendent d’une vérité fondamentale : l’appartenance au Christ, crucifié et ressuscité.

10-12 : « tribunal de Christ » : je serai parmi les prévenus, non parmi les témoins à charge.

  1. Jeu de mot sur le mot grec « juger » (krinein) : il signifie d’abord condamner, ensuite discerner, user de discernement (litt. « jugez plutôt, de manière à ne pas placer d’obstacle… »
  2. « rien n’est impur en soi » : c’est conforme à l’enseignement de Jésus (Mc 7.15).
  3. Danger : attrister un frère, et causer sa perte (en le poussant à agir comme décrit au v.14).
  4. 1. « supporter » : le verbe grec signifier porter, au sens fort du terme.
  5. « en vue de … » : litt. « en vue de l’édification », ce qui implique les relations entre frères.

Questions

  1. A l’heure actuelle, quelles sont les différences d’opinions entre des chrétiens tous évangéliques ?
  2. Avez-vous une fois renoncé à un plaisir afin de ne pas être un obstacle ou un piège pour un frère ou une sœur ?
  3. Comment, concrètement, accueillir et « porter » les faibles ?

Dialogue et conclusion

Il ne faut pas prendre un verset pour assommer les autres ! Ce texte a une portée actuelle. Il faut toujours agir dans la perspective : pour Christ.

(A) Exemples : glossolalie, Etat d’Israël, créationnisme. (B) Il est arrivé à certains d’avoir évité de boire de l’alcool ou de manger de la viande de porc, par égard pour autrui : renoncements faciles.

(C) Il faut dialoguer avec eux, comprendre leurs raisons, reconnaître qu’ils agissent pour Dieu et que certaines de leurs raisons sont valables ; prier pour et avec eux ; leur proposer des tâches dans l’Eglise, mais sans faire de pression ; les inviter à notre table.

Conclusion : Il y a des gens qui veulent imposer leur opinion comme le seul moyen d’obtenir le salut (voir Ga 2, 4-5). Pas question de donner raison à ces gens-là. Mais si un chrétien, tout en croyant au salut par grâce, au moyen de la foi en Christ, a des opinions discutables et différentes de nous, s’il a des craintes et des scrupules infondés, il faut l’accueillir ; ne pas provoquer en lui un conflit de conscience en lui imposant notre manière de voir. Ses scrupules sont un signe de faiblesse, alors il a d’autant plus besoin d’être soutenu et pleinement intégré à la communauté par ceux qui sont forts dans la foi.

 

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