Cet automne, les ateliers bibliques ont eu pour thématique une figure prophétique passionnante du Premier Testament, le prophète Elie (1 Rois 17-19).
Elie, c’est un vaste sujet. Ses gestes, ses miracles, son ascension ont fait de lui l’annonciateur incontesté du Messie. D’ailleurs, bien souvent et à juste titre, c’est sous cet angle que l’homme de Dieu est présenté. Pourtant, lors de cet atelier, nous avons également mis en évidence l’humanité d’Elie. Le prophète, aussi célèbre et héroïque soit-il, a également connu ses temps de crises. Les siennes sont diverses et multiples : des déménagements forcés, l’émigration à l’étranger (il était alors comme un SDF ou un réfugié politique), des problèmes de santé (dépression, burnout) ; de plus, son pays a souffert de graves dérangements climatiques et surtout, il avait trahi l’alliance de son Seigneur.
Elie, au travers de ses crises extrêmes, va faire un long chemin, au propre comme au figuré. Géographiquement, il parcourt de nombreux kilomètres dans le pays et à l’étranger pour sauver sa peau. Et au niveau spirituel, l’immobilisme n’est pas de mise, si le prophète veut survivre !
A y regarder de près, l’itinéraire d’Elie et ses crises ne nous sont finalement pas si étrangers qu’ils paraissent au premier abord. C’est pourquoi nous avons cherché à discerner comment l’homme de Dieu les a traversées et comment le SEIGNEUR est intervenu dans ce contexte.
De manière très succincte, nous avons relevé la capacité d’Elie à obéir, à se déplacer et surtout à recevoir de la main de Dieu sa subsistance par des moyens parfois insolites, voire choquants (les corbeaux, animaux impurs pour un juif ; la veuve de Sarepta, une femme étrangère). Le prophète évolue également dans sa relation avec le SEIGNEUR. Alors que son prédécesseur, Moïse, reconnaissait la présence de Dieu dans le vent fracassant les montagnes, le feu et les séismes, Elie se rend compte que Dieu n’est plus dans ces manifestations traditionnelles. Il découvre la présence de Dieu dans une voix de fin silence. Une Présence qui ne contraint d’aucune manière, mais qui offre à l’autre un espace de liberté, un espace de parole. Quelle merveille !
Finalement, ce qui a fait la qualité de cette série d’ateliers, c’est ce que chacun y a apporté. Beaucoup de personnes sont intervenues, ont posé des questions, se sont confiées et ont grandi avec le SEIGNEUR. Plusieurs participants ont exprimé leur joie et leur enthousiasme à lire la Bible en groupe. Le comité des ateliers bibliques se réjouit ainsi de poursuivre sa mission en faisant découvrir que lire la Bible ensemble, c’est tout simplement génial !
V. C. Marchons Ensemble n° 195 Janvier-Février 2010
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