RÉSUMÉ Atelier biblique– EEV, Lausanne – 4.12.25 – Animatrice : Stephanie Clarke
Parler pour rejoindre– Actes 17.15-34
Introduction
Le passage de Paul à Athènes s’inscrit dans une progression géographique de l’Evangile. À Athènes l’Evangile est confronté à la culture hellénistique présentée par les discussions avec des adeptes de la philosophie épicurienne et de la philosophie stoïcienne, nées vers l’an 300.- Pour les épicuriens, le sage doit se laisser guider par le message des sens, seul critère du vrai ; toutes les choses, aussi le corps et l’âme, sont constituées de corps éphémères ; il n’y a pas de vie future. Il ne faut pas craindre la mort, elle n’est rien. Les dieux existent et sont heureux, mais sont inaccessibles. L’idéal du sage est l’ataraxie = absence de troubles. – Le stoïcisme est un matérialisme panthéiste. Le monde est habité et dirigé par la Raison (Logos) ; l’âme humaine est une portion de ce Logos. Tout ce qui se produit a été ordonné par la Providence pour le bien de l’homme ; son bonheur sera de s’y soumettre et de l’accepter, pour réaliser l’harmonie avec la nature.
Commentaires
- Ceux qui craignaient Dieu = païens proches de la foi juive, mais n’ayant pas fait le pas de se faire circonscrire.
- « Discoureur » : cette traduction est trop gentille par rapport au terme grec utilisé, picoreur, terme méprisant faisant allusion à un discours qui pique des éléments çà et là. – Possible malentendu : Anastasis, la résurrection, prise pour une nouvelle déesse ?
- Aréopage : colline d’Athènes consacrée au dieu Arès, dieu de la guerre. Lieu où siégeait le Conseil de la ville, puis tribunal et l’Assemblée où se tenaient les discussions publiques des magistrats et des philosophes.
- A un dieu inconnu : L’existence d’autels portant une dédicace « aux dieux inconnus » est attestée par les inscriptions antiques et par les auteurs anciens Pausanias et Philostrate. A ce jour on n’a pas trouvé de dédicace au singulier « à un dieu inconnu ». Soit Paul s’appuie sur une formule pour laquelle nous n’avons pas de documentation, soit il a adapté la formule.
- Paul s’inspire d’Epiménide de Crète lorsqu’il cite : « en lui nous vivons, nous nous mouvons et nous sommes. Il cite le poète Aratos de Cilicie qui disait : « de sa race aussi nous sommes ».
Ces thèmes appartiennent à la philosophie stoïcienne.
Questions
- La discussion entre interlocuteurs de cultures différentes : quelles parties du discours de Paul vous marquent le plus ?
- Comment devrions-nous adopter l’annonce de l’Evangile aujourd’hui ? Quels points d’entrée percevez-vous ?
- Quelles sont vos expériences de parler de l’Evangile à des personnes d’arrière-fonds différents ?
Réponses aux questions et conclusion
On nomme les versets 22 (compliment aux Athéniens), 29 (pensée admise par certains interlo-cuteurs), 31(annonce claire et ferme). (B) Il nous faut écouter l’interlocuteur (dans notre société, il y a plusieurs idéologies) et susciter sa curiosité ; vivre en disciple du Christ plutôt que parler. Si, par ex., l’interlocuteur est attaché à un idéal de liberté (dont il a une fausse idée), on pourra le faire découvrir son erreur et tâcher de l’amener à la connaissance de la vraie liberté.
(C) Plusieurs parlent de leur expérience ; notamment l’un d’entre nous a pu dialoguer avec un adepte du bouddhisme.
Conclusion : Plusieurs disent qu’ils ont eu peu d’occasions de parler de l’Evangile. Mais nous ne sommes pas seuls. Il nous faut demander que l’Esprit nous inspire.
Ac 1.8 : Vous recevrez une puissance lorsque le Saint-Esprit viendra sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie et jusqu’aux extrémités de la terre.
Un commentaire