Marc 4.26-34

Marc 4.26-34

Marc 4.26-34

Jésus passe une journée à raconter des paraboles. Nous y découvrons que vivre le règne de Dieu ressemble à une graine dans laquelle la puissance de vie qui y est cachée se développe au travers d’une activité souterraine. C’est pourquoi cette parabole nous ouvre à l’espérance.

Pourquoi les paraboles

Elles sont liées à la culture orale et très imagée du moyen orient. Elles nous présentent deux réalités : le quotidien et le royaume de Dieu. Elles n’ont pas un but scientifique mais font comprendre qu’elles parlent d’autre chose que de l’histoire qu’elles racontent. La réalité qu’elles présentent ne se limite pas à une explication mais à une dynamique de vie. Elles n’expliquent pas. Elles désorientent pour orienter autrement afin qu’en nous s’éveille quelque chose.

Contexte

L’évangile de Marc a été écrit aux environs de l’an 70. La communauté à laquelle s’adresse Marc est dans un temps de crise politique, juste avant la destruction du temple de Jérusalem et de tensions de plus en plus grandes entre juifs et chrétiens. Dans la parabole, la communauté peut s’identifier à la petite graine.

Comme les disciples qui ont tout abandonné, qui sont désillusionnés et se demandent comment les choses vont se terminer, la parabole des quatre terrains leur dit que la graine ne s’implante pas facilement dans le cœur humain. Mais, qu’en dépit de l’opposition la parole de Dieu trouvera son chemin.

Pour nous, se sentir comme le grain qui meurt pour renaître, permet de vivre une vie plus abondante. Lorsque nous sommes éprouvés, nous pouvons envisager un avenir fait d’espérance basé sur la résurrection de Jésus.

Qui fait quoi

Si nous sommes appelés à semer, c’est la terre qui fournira ce qu’il faut pour que la graine se développe. Le semeur ne sert à rien pour la croissance. Comme la graine en terre, le royaume de Dieu est invisible, loin des apparences, sa croissance n’est pas immédiate et ne paraît pas dépendre de nous. Ce message rejoint des chrétiens peu nombreux et menacés.

Les fruits du royaume

Aujourd’hui, nous sommes dans une phase de déchristianisation de l’occident. L’évangile du royaume de Dieu a été semé et il continue de porter du fruit. Quelques exemples : chaque matin, au CHUV, nous passons du temps dans la prière. C’est important de prier même si nous ne sommes pas nombreux. Le pape à Genève a dit : « Je suis venu en pèlerin de l’unité ». Il est venu dans l’humilité du royaume de Dieu. Confesser Jésus comme Seigneur, c’est le laisser agir en nous et autour de nous. Recevoir la parole de Dieu, c’est notre part. Pour cela, il faut dégager du temps et des espaces de silence (faire taire les voix autour de nous et en nous).

La parabole du royaume s’inscrit dans notre quotidien, loin des réussites, là où Dieu règne.

L’espérance du royaume nous incite à nous écouter les uns les autres. A ce que les murs identitaires ne nous enferment pas.

Les périodes de crise pour Jésus, c’est lorsque le berger devient brebis, que le Seigneur devient graine.

Que la foi du ressuscité soit notre lumière.

Questions

  • Quelle est ma façon de comprendre les paraboles ?
  • En quoi la parabole de Mc 4.26-34 peut-elle m’encourager ?
  • D’après cette parabole, quelle est ma part dans le royaume de Dieu ?
  • Quelle est mon attitude face à la déchristianisation de l’Occident ?

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