Dieu marche avec son peuple (Exode 33.12-33)

Dieu marche avec son peuple (Exode 33.12-33)

Résumé de l’atelier biblique du 18 mai 2017

Animatrice : Joëlle Druey ; Texte : Exode 33.12-33 (TOB)

Introduction

Contexte : Nous avons vu au ch. 24 que l’alliance est conclue ; le peuple et Dieu se sont engagés ; il y a eu une fête extraordinaire : le Seigneur s’est fait « voir », un repas a été célébré en sa présence.

Aux chapitres 25-31, Moïse est seul auprès de Dieu, qui lui donne des instructions sur le tabernacle, le culte et les prêtres. (Ch 32-33) : en l’absence prolongée de Moïse, le peuple a succombé à l’idolâtrie : il s’est fait une image (le veau d’or) de l’Eternel. Moïse intercède auprès de Dieu pour ce peuple « à la nuque raide », et Dieu se fait conciliant.

Moïse descend ensuite auprès du peuple, brise les tables de la loi écrites par Dieu, brûle le veau d’or ; 3000 hommes sont mis à mort.

Plan du passage

1ère partie : Dieu s’entretient avec Moïse (v. 12 à 17).

Bien que Dieu ait annoncé qu’il n’accompagnerait pas le peuple dans sa marche au désert (v.3), mais qu’il enverrait son ange pour le guider (32, 34), Moïse tente de le faire changer d’avis. Dieu répond favorablement à sa demande.

2ème partie : (v. 18-23)

Moïse demande encore une chose : « Fais-moi donc voir ta gloire ». Dieu l’exauce, mais avec une restriction.

Remarques :

  • La gloire est la manifestation puissante, visible de la présence divine. L’homme ne peut pas la voir sans en mourir (v. 19-20), sauf exception au ch. 24. 10-11. Rappel : la gravité du péché.
  • Le v. 14 peut aussi être traduit ainsi : L’Eternel répondit : « Je marcherai moi-même avec toi et je te donnerai du repos. » (S 21)

Questions pour les groupes

  1. En quoi le fait que Dieu se fasse remplacer par un ange est-il si grave / inacceptable pour Moïse ?
  2. 12-16 : quels sont les arguments utilisés par Moïse pour convaincre Dieu ?
  3. 21-23 : comment Dieu manifeste-t-il sa gloire/sa présence à Moïse, et qu’est-ce que cela nous révèle sur Dieu ?

Échos des groupes et conclusion

  • Ce serait pour le peuple une déchéance de n’être plus guidé par Dieu lui-même, mais par un ange, un messager, envoyé subalterne. L’identité du peuple serait menacée. Moïse n’accepte pas d’être seul à être conduit par Dieu : il est solidaire de son peuple, qu’il aime profondément.
  • Moïse est catastrophé d’entendre que le Seigneur mettra une distance entre Lui et le peuple. Il ose parler avec véhémence. Il rappelle les paroles de Dieu, les promesses de faire d’Israël un peuple différent de tous les autres, par sa présence et sa gouvernance, non à cause de vertus qu’aurait le peuple – qui d’ailleurs est quasi impossible à gouverner. Il ose mettre la responsabilité sur Dieu : « Cette nation, c’est ton peuple ! » Il ose aussi demander à Dieu d’abandonner son projet s’il ne marche pas au milieu de son peuple.
  • Pourrions-nous dire la simple parole du v.18 ? Moïse ne se contente pas des bienfaits promis, il a un amour brûlant pour Dieu. Dieu ne peut imposer à l’homme une présence fulgurante, impossible à soutenir. Mais il manifeste sa tendresse et sa proximité bienveillante ; il fait miséricorde à qui il veut, dans une liberté et une gratuité totales. – Moïse ne peut voir Dieu que de dos, quand il « passera ». Pourquoi ? Il passera devant Moïse pour guider Israël dans le désert vers la terre promise. Il conduit celui qui le suit. Pour « voir » Dieu, il faut donc se mettre en marche et le suivre.
  • Le peuple d’Israël passera par plusieurs étapes, par des intermédiaires qui le rapprocheront progressivement de son Seigneur. Et c’est dans la Nouvelle Alliance que Dieu sera vraiment parmi nous.

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